Information sur les certifications : la refonte du portail de la CNCP

Le rapport d'activité 2008 de la CNCP^{[ 1 ]}www.cncp.gouv.fr a été remis le 27 février dernier au Premier ministre. Pour George Asseraf, “c'est l'aboutissement d'un long processus mené conjointement avec la Direction générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle".
En 2008, la Commission a rejeté 8 % des demandes de renouvellement au RNCP. “Cela démontre le niveau d'exigence de la CNCP. Désormais prévenus, les organismes sollicitant le renouvellement d'une inscription ne considèrent plus comme acquise une fois pour toutes la présence d'un titre au Répertoire", souligne George Asseraf. Autre point fort du bilan de l'année écoulée : la finalisation de l'inventaire de certifications non répertoriées par la CNCP, entamé à l'initiative de l'ancien ministre du Travail Gérard Larcher. Première catégorie : les différentes formes d'habilitations et/ou autorisations à exercer certaines activités ayant un lien avec une réglementation. Deuxième catégorie : les labels de branche, ou de groupement d'employeurs, et les certifications de branche, voire d'entreprises. Et enfin, les fonctions ou “blocs" qui viennent s'adosser à l'exercice d'une activité, comme la fonction de tuteur. “Actuellement élaboré sous la forme d'un prototype, cet inventaire sera transmis dans les mois qui viennent au prestataire qui assure la refonte actuelle du portail CNCP", précise George Asseraf.

Une nouvelle version de ce dernier sera en effet présentée en juillet. Il s'agira d'un portail grand public. “Les gens comprennent ce qu'est une certification, mais la recherche reste difficile." La Commission compte sur ses partenariats pour amener des internautes vers son nouveau site. En l'occurrence Pôle emploi, l'InterCarif et, bientôt, le Centre Inffo. D'ores et déjà, à partir d'un métier défini dans le Rome (Répertoire opérationnel des métiers et des emplois) de Pôle emploi, il est possible de remonter vers des certifications en correspondance. Bientôt, des liens mettront en relation les emplois visés, les métiers, les certifications professionnelles et les lieux de formation. “L'accès au site de la CNCP va être ainsi démultiplié", résume George Asseraf.

Parallèlement, en juillet toujours, le site de la CNCP et une partie du Répertoire seront traduits en anglais, allemand et espagnol. Pour répondre à la demande des étudiants étrangers et des entreprises transnationales.

Seule ombre au tableau, pour George Asseraf : “Le RNCP est de plus en plus connu, mais sa notoriété reste relative. Pour les professionnels de la certification, il constitue un outil important du paysage, mais il reste beaucoup de travail à faire auprès du grand public."

La fréquentation du site, inauguré en 2004, est passée de 181 000 visites à 360 000 en 2005 et 1,2 million en 2008. “Il faudrait dépasser les 2 millions de consultations dans les deux années qui viennent".

Publié en 2006, le premier rapport annuel a été téléchargé à 300 reprises, celui de 2007 (publié en 2008) plus de 8 000 fois. Par ailleurs, une lettre d'information est publiée deux fois par an. La prochaine sortira fin juin, juste avant le lancement du nouveau portail.

Rendu public le 13 mai, le rapport 2008 de la CNCP se fait l'écho d'une nouvelle montée en charge du Répertoire national des certifications professionnelles. À la fin de l'année dernière, il comptait 5 506 fiches-répertoire (soit 3 625 certifications enregistrées de droit et 1 881 enregistrées sur demande), contre 4 553 en 2008 et 3 616 en 2006. Selon George Asseraf, “l'année 2008 a vu une hausse substantielle des demandes d'enregistrement relatives aux certificats de qualification professionnelle des branches, marquant ainsi l'intérêt soutenu des partenaires sociaux pour une démarche visant à un surcroît de lisibilité sur le champ professionnel". Au cours des six années écoulées, le RNCP s'est imposé comme un outil de référence dans le paysage de la certification. Toutefois, George Asseraf insiste sur l'exigence accrue de la CNCP en matière de construction de référentiels de certification professionnelle, “afin de rendre plus opératoire un accès à la certification par la validation de l'expérience". Le bilan annuel pointe également un raccourcissement des délais d'instruction des demandes d'enregistrement, passés de treize mois en 2007 à moins de sept mois et demi en 2008.)] [(Simplifier les certifications dans le domaine de l'aide aux personnes fragiles

Dans une lettre de mission datée du 14 avril, le Premier ministre, François Fillon, considérant que l'offre de certification dans le domaine de l'aide aux personnes fragiles est “trop morcelée", “ce qui en compromet la lisibilité, en particulier au niveau V", demande à George Asseraf, le président de la CNCP, de lui présenter une démarche opérationnelle de simplification de l'offre de certification, comportant des recommandations destinées aux certificateurs. Le président de la CNCP doit réaliser cette mission en concertation avec “l'ensemble des acteurs concernés, à savoir les certificateurs publics et privés, les Régions et les partenaires sociaux, à la fois ceux représentatifs sur le plan interprofessionnel et ceux spécifiques aux branches du secteur sanitaire, social et médico-social". Plusieurs éléments doivent être pris en compte, précise la lettre, en particulier : le maintien de la transversalité de certifications qui concourent à l'accompagnement des personnes fragiles, quel que soit le lieu d'exercice ; le développement de logiques de filières dans chaque branche grâce à l'articulation des certifications ; l'impact sur la planification des formations sanitaires et sociales confiées aux Conseils régionaux. Les conclusions sont attendues d'ici fin septembre.)]