La formation professionnelle, secteur en pleine mutation

Par - Le 01 octobre 2009.

Animé par des entreprises en bonne santé économique et financière, ce marché est caractérisé par un dynamisme porté, selon David Targy, qui a coordonné une étude sur les organismes de formation privés, par des “facteurs structurels de croissance[ 1 ]"Étude réalisée entre mars et juillet 2009. Mais avec la crise financière et économique, l'avenir s'annonce moins favorable pour les professionnels du secteur ?

Le marché de la formation professionnelle privée en France est principalement caractérisé par sa fragmentation. “C'est une activité très segmentée, dont la plupart des structures sont de petite taille et spécialisées, exceptées quelques grosses entreprises, notamment Demos et Cegos, qui interviennent sur un grand nombre de segments", indique David Targy, directeur d'études au cabinet Precepta, qui a coordonné l'étude “Les organismes de formation privés : stratégies et mutations à l'horizon 2015". Précisant : “C'est un secteur qui, objectivement, conjugue toutes les caractéristiques du dynamisme.

La croissance de son chiffre d'affaires, sur les dix dernières années, est deux fois supérieure à celui du PIB. Ce qui n'est pas banal pour un secteur d'activité qui n'a que quarante ans d'existence." C'est également un secteur dynamique en termes de création d'entreprises et d'emplois : le nombre d'organismes prestataires de formation a “quasiment doublé en quinze ans".

En effet, précise l'étude réalisée auprès de 657 organismes de formation, représentant un chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros, la formation professionnelle privée affiche une “bonne santé économique et financière". Selon David Targy, “nombreux sont les éléments qui expliquent cette situation.

Notamment : la croissance de la population active française ; l'augmentation de la population des cadres, sur laquelle les entreprises investissent beaucoup en formation, ainsi que la forte mobilité professionnelle de cette catégorie de salariés ; et l'importante progression des tarifs des prestations, en particulier les formations longues et diplômantes (MBA, diplômes de troisième cycle, etc.)". De plus, “la vague de croissance des dernières années" a permis un “taux de résultat opérationnel moyen du secteur" de plus 10 % en 2008 et une “rentabilité nette sur les fonds propres" d'environ 25 % (contre 14 % en 2003).

Mieux, “cette embellie de l'activité et des marges a touché la majorité des acteurs, sans discrimination par la taille ou le segment d'activité".

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Notes   [ + ]

1. "Étude réalisée entre mars et juillet 2009