Projet de loi relatif à l’orientation et à la FPTLV
La formation, “socle fondamental de toute politique de l'emploi moderne"
“Les compétences des salariés restent les meilleurs vecteurs du dynamisme économique", a déclaré Christine Lagarde, ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, lors de la conférence de presse qu'elle a tenue conjointement avec Laurent Wauquiez, secrétaire d'État chargé de l'Emploi, à l'issue du conseil des ministres du 29 avril.
Par Centre Inffo - Le 16 mai 2009.
Elle a précisé que la réforme de la formation s'inscrivait “dans une logique européenne, et en particulier des objectifs du traité de Lisbonne, et dans une logique anticrise : on ne s'en sortira que par la formation, l'intelligence, les connaissances, les savoir-faire constamment améliorés". Ajoutant : “D'où l'absolue nécessité de réformer la formation."
En écho, Laurent Wauquiez a expliqué que la formation était la meilleure arme anticrise “pour prévenir les licenciements, organiser les reconversions, accompagner les jeunes vers l'emploi". Il la considère comme le “socle fondamental de toute politique de l'emploi moderne". L'ancien dispositif, a-t-il jugé, était adapté pour des salariés qui accomplissaient l'essentiel de leur carrière dans la même entreprise. Aujourd'hui, alors qu'ils seront appelés à exercer trois ou quatre métiers différents, la formation doit s'adapter pour leur permettre de “faire des rebonds" et établir des passerelles entre les métiers.
“Nous avons travaillé dans trois directions", a-t-il détaillé, citant en premier lieu un accès à la formation facilité pour les personnes qui en ont le plus besoin : “C'est à cela que serviront notamment les 900 millions d'euros destinés à la requalification des salariés et des demandeurs d'emploi." Deuxième axe, la mise en place d'une culture de l'évaluation et de la transparence des financements, pour s'assurer que les fonds investis “vont aux PME qui n'ont ni l'ingénierie ni les moyens de gérer leurs plans de formation, et non dans les structures." Il a mis l'accent sur le contrôle : si aujourd'hui “un Opca est contrôlé tous les trente ans, il le sera désormais tous les trois ans". Troisième point, la formation ne doit avoir qu'une seule obsession, a-t-il martelé : l'emploi, ajoutant “qu'il faut supprimer les formations parking et les formations yoga".
Interrogé sur l'absence du “droit à la formation différé", prévu dans l'Ani du 7 janvier, le secrétaire d'État a considéré qu'il existait déjà à travers le contrat de professionnalisation.