Négociation

La “gestion sociale des conséquences de la crise"

Par - Le 16 juin 2009.

Afin de fixer un calendrier de discussions et de négociations sur les questions sociales et économiques liées à la crise, huit confédérations syndicales représentatives des salariés et du patronat se sont réunies le 27 mai au siège du Medef. Parmi elles, la CFE-CGC, la CGT et la CFDT se disent certes satisfaites de l'ouverture immédiate de la négociation, mais regrettent l'attitude du patronat, qu'ils jugent contre-productive.

Ainsi, la CGT affirme que les organisations patronales ont “éludé les questions au cœur de la crise et des luttes revendicatives : les politiques salariales, la répartition des richesses, les droits d'intervention des salariés sur les stratégies des entreprises, les rapports entre donneurs d'ordre et sous-traitants". Un avis que partage la CFE-CGC, déplorant le rejet de sa demande de “négocier le partage des richesses produites par l'entreprise. […] Il s'agit non seulement d'un problème de justice sociale, mais aussi d'un moyen d'accroître le pouvoir d'achat des salariés sans augmenter les coûts de production". Selon la CFDT, le patronat a proposé le lancement de trois “délibérations sociales" sur le dialogue social, notamment dans les petites entreprises, les politiques industrielles et économiques, et le paritarisme, ce qui risque d'aboutir au mieux à un “diagnostic partagé".

La première journée de négociation ayant été fixée au 10 juin, les trois organisations syndicales l'ont placée dans la perspective de la mobilisation du 13 juin.