La VAE au chevet des aides-soignants
Par Patricia Gautier-Moulin - Le 01 juillet 2009.
“Nous rencontrons beaucoup de difficultés pour recruter des personnes qualifiées, en particulier pour les métiers d'infirmières, d'aides soignantes (AS) et d'aides médico-psychologique (AMP)", regrette Karine Descalzi, directrice de la Résidence d'Andrésy (78) et directrice-référente de la Résidence de la Tour à Conflans-Sainte-Honorine. Ces résidences sont des Ehpad (Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) qui emploient une cinquantaine de personnes chacune, dont 17 relèvent des métiers d'AS et d'AMP appartenant au groupe Dolcea.
“Nous avons peu de réponses à nos annonces et les personnes qui se présentent recherchent surtout des vacations, car elles sont déjà un poste. D'une façon générale, l'hôpital public apparaît plus attractif alors même que nous proposons des salaires plus élevés. Mais les hôpitaux dispensent beaucoup de formation", constate Karine Descalzi.
“Pour pallier ces problèmes, depuis quatre ans, nous avons lancé avec l'appui de notre Opca, FormaHP, un dispositif de validation des acquis de l'expérience. La majorité de nos salariés dans ces domaines sont des femmes sans aucune qualification, mais avec treize ans d'ancienneté dans notre structure. Auparavant, elles ont le plus souvent occupé des postes de lingère, ou femme de ménage".
Quinze personnes se sont engagées dans la démarche pour l'obtention du diplôme d'aide-soignante. Une a obtenu une validation totale, il manque un ou deux modules à la plupart, et certaines n'ont rien validé et repasseront devant un jury cette année. Dolcea a consacré en 2008 deux fois plus de budget formation que l'obligation légale.