Le deuxième collectif budgétaire 2009 intègre le soutien à la formation et au secteur automobile
Le gouvernement a présenté en conseil des ministres, le 4 mars, une nouvelle version rectifiée du budget 2009 qui intègre les effets de la crise, avec un déficit de près de 104 milliards d'euros.
Par Centre Inffo - Le 01 avril 2009.
Ce deuxième collectif budgétaire pour 2009 intègre les dépenses de relance de l'économie et la chute des recettes fiscales imputable à la baisse de l'activité. La croissance est en effet en recul de 1,5 % du PIB, selon le document présenté par le ministre du Budget Éric Woerth. Le budget initial tablait sur un taux de croissance du PIB de + 0,2 à + 0,5 %.
Principale conséquence, une baisse des recettes fiscales qui amène le déficit de l'État à 103,8 milliards d'euros au lieu des 52 milliards prévus par le projet de loi de finances (86,8 milliards d'euros lors de la première loi de finances rectificative). Si le manque à gagner fiscal explique pour partie ce déficit record, viennent s'y ajouter les dispositions du plan de relance du 19 décembre s'élevant à 26 milliards d'euros, et les “mesures exceptionnelles de solidarité et de soutien à l'activité" annoncées en février à hauteur de 9,6 milliards, dont la suppression de deux tiers provisionnels de l'impôt sur le revenu des particuliers pour les foyers les plus modestes et les 800 millions d'euros pour le Fonds d'investissement social destiné à “mieux coordonner les effets en faveur de l'emploi et de la formation professionnelle". Le secteur automobile recevant quant à lui 6,9 milliards d'euros en prêts aux constructeurs et soutien aux sous-traitants.
Ce collectif budgétaire table sur 350 000 destructions d'emplois dans le secteur marchand en 2009 et 20 000 en 2010.