Groupe de travail sur l’orientation

Le rapport sur l'orientation est rendu public

“Il doit être possible de bâtir un système qui oriente les personnes vers des débouchés plus sûrs sans trahir leurs aspirations propres", affirme le rapport du groupe de travail[[Cf. Inffo Flash n° 738, p. 33.]] présidé par Marie-Claire Carrère-Gée, également présidente du COE[[Conseil d'orientation pour l'emploi.]], qui a été adopté à l'unanimité en assemblée plénière, le 20 janvier.

Par - Le 01 février 2009.

Intitulé “L'orientation scolaire et professionnelle des jeunes", le rapport émet 37 propositions, qui portent principalement sur la qualité de l'information, l'éducation à l'orientation, le conseil personnalisé et l'offre de formation. Mais elles ciblent surtout les élèves et les étudiants. Le rapport clarifie plusieurs points : l'orientation est “plurielle" (information, aide au choix, affectation) ; elle doit être pensée comme un processus, avec un temps de maturation ; et les jeunes sont inégaux face à l'orientation (environnement socio-familial).

Premier point abordé, la qualité de l'information sur les métiers, les filières de formation et l'emploi. Même si des progrès ont été accomplis, “des marges de progrès demeurent", considèrent les auteurs. Et parmi celles-ci, ils proposent de renforcer l'information sur les débouchés, par différents moyens : associer davantage les entreprises et organisations professionnelles, rendre obligatoire la publication d'informations sur le devenir des étudiants (nombre de diplômés, situation à six mois, un et trois ans) sur la base de normes définies au plan national, et diffuser largement ces informations. La dimension prospective doit être intégrée dans ces informations. Le grand public doit d'ailleurs mieux connaître les outils et sites existants, notamment le portail Orientation formation[ 1 ]www.orientation-formation.fr.

Deuxième aspect traité, l'éducation à l'orientation. S'il existe un parcours “découverte des métiers", le temps qui lui est alloué est jugé insuffisant par le groupe de travail. La séquence d'observation en classe de troisième devrait être mieux encadrée. Au lycée, les jeunes pourraient bénéficier d'une heure de cours liée à l'orientation et, à l'université, d'un module de construction du projet personnel et professionnel et d'un stage en milieu de travail.

Pour assurer l'accompagnement et le conseil personnalisé, il faut aussi renforcer les équipes de professionnels de l'orientation au sein de l'Éducation nationale, affirment les auteurs. Il faut revoir leur formation avec, en particulier, une spécialisation, et clarifier leurs missions. Les professeurs principaux et les enseignants volontaires doivent être impliqués dans l'appui à l'orientation. Les partenaires sociaux doivent être consultés sur la définition des diplômes de l'enseignement supérieur, et l'ensemble des diplômes doit être traduit en termes de compétences et afficher les axes de transversalité.

La structuration du réseau d'AIO passe par “des plateformes de coordination, à l'échelle régionale, des différents acteurs de l'orientation". Il faut favoriser l'émergence de lieux d'accueil communs (“front-office"), clairement identifiés par un label national, regroupant les différents acteurs de l'orientation et de l'insertion, sur le modèle des Cités des métiers. En s'inspirant de ce qui se fait au Royaume-Uni, une plateforme téléphonique d'information et d'orientation, publique et gratuite, pourrait être expérimentée.

Enfin, pour rendre l'offre de formation plus réactive, il est envisagé de mettre en place une “procédure d'alerte" pour toutes les formations dont les taux de réussite et d'insertion ne sont pas satisfaisants...

Notes   [ + ]

1. www.orientation-formation.fr