Les acteurs de l'AIO “devront trouver des alliances pour être performants"
Par David Garcia - Le 01 juillet 2009.
“Crise économique et orientation tout au long de la vie", tel était le thème de la rencontre nationale 2009 des Mife qui s'est tenue à Pontchâteau, en Loire-Atlantique, les 18 et 19 juin. Des journées placées sous le signe de l'actualité parlementaire.
“Pour la première fois, un projet de loi met en compagnonnage les concepts d'information et d'orientation tout au long de la vie. C'est précisément ce que nous préconisons depuis toujours. C'est la première fois qu'ils sont regardés ensemble comme deux dimensions complémentaires", a analysé Gaston Paravy, président d'InterMife France. Dans ce contexte, “les acteurs de l'AIO devront trouver des alliances pour être performants". Alliance villes emploi, Intermife, les structures d'AIO ne manquent pas. “Les Maisons de l'information sur la formation et l'emploi (Mife) ne sont pas menacées, a assuré le président d'InterMife France. Il va falloir s'adapter, mais, d'ores et déjà, nous avons passé une convention avec Alliance villes emploi, qui gère les Maisons de l'emploi. Avec AVE, nous sommes des cousins germains." Pour Gaston Paravy, la “guidance personnelle professionnalisée" (GPP) garde toute sa place dans la réforme actuelle. “Le secrétaire d'État à l'Emploi Laurent Wauquiez, que nous avons rencontré, nous a assurés que Pôle emploi ne résoudrait pas seul les problèmes d'emploi."
Le 18 juin, le pédagogue Philippe Meirieu est intervenu sur le thème “crise économique, formation et orientation tout au long de la vie". Rappelant que pour s'orienter, “il faut une boussole et une carte". Or, les jeunes adultes ont-ils la patience de la consulter ? L'orienteur se trouve pris malgré lui dans cette obligation de répondre à tout, tout de suite, au risque de devenir “garçon de café", allant d'une table à l'autre. Au lieu d'amener l'orienté à se retourner vers lui-même pour se resituer par rapport à ce qu'il est et à son environnement. Et retrouver les capacités d'être un “apprenant".
Intervenant dans une conférence-débat intitulée “Quelle formation dans une société en quête de sens politique ?", le 19 juin, le philosophe Jean-François Petit s'est interrogé sur une société dont les fondements se sont “fragilisés". Conséquence : “C'est avec des personnalités blessées qu'il faudra construire de nouvelles pédagogies." Précisément ce public “précaire" que les mesures n'atteignent plus. Il faut repenser des stratégies d'orientation à partir de ces personnalités nouvelles, a affirmé en écho Gaston Paravy.
Ensuite, la directrice des partenariats du Centre Inffo, Françoise Gérard, a dressé les grands axes des évolutions du paysage de l'orientation et de la formation professionnelle.