Les financements doivent être mieux coordonnés

Comment renforcer l'accès à la VAE des personnes fragilisées sur le marché de l'emploi ?
Pour ces publics prioritaires (et sans considération du niveau du diplôme préparé), les frais devraient être entièrement pris en charge.

Par - Le 16 janvier 2009.

Selon les statuts des personnes, différentes sources de financement de la VAE peuvent être mobilisées. Pour financer l'accompagnement, les salariés peuvent avoir recours au Dif, au plan de formation ou au Fongecif (pour les salariés isolés, non soutenus par leur entreprise). Mais une partie des fonds mutualisés pour la professionnalisation (0,5 %) pourrait être réservée aux salariés des petites entreprises.

Pour les demandeurs d'emploi, le problème est davantage dans la clé de répartition des sources de financement que dans le financement lui-même. Il faut encourager les Conseils régionaux à négocier systématiquement un accord entre le Comité de coordination régional (CCREFP) et les partenaires sociaux, portant sur la VAE des demandeurs d'emploi.

Pour le groupe de travail, tout candidat “prioritaire" devrait voir sa VAE financée, quel que soit son statut, et ne devrait pas chercher lui-même son financement. Et il suggère aux Conseils régionaux de moduler les chéquiers VAE en fonction de la personne, et non du diplôme visé. Pour les publics prioritaires, les frais d'inscription et de dossier pourraient être pris en charge par les certificateurs. Le principe de la gratuité pourrait être retenu au moins en ce qui concerne les certificateurs publics et l'accompagnement renforcé pourrait être pris en charge par le FPSPP.

Pour donner les moyens à la CNCP de renforcer son rôle et ses missions, le groupe de travail propose que les différents certificateurs, ou le Céreq, par exemple, mettent du personnel à disposition pour des durées limitées.

En outre, il serait souhaitable que la dotation publique des Universités tienne compte d'un accès gratuit à l'inscription et au passage devant le jury.

Par ailleurs, la prise en charge financière de la VAE peut être de type forfaitaire. Cela faciliterait la sécurisation financière des parcours de VAE lorsque la personne change de statut au milieu du parcours. Or, les pratiques actuelles tendent plutôt à augmenter le niveau de prise en charge en fonction du niveau du diplôme préparé, déplore le groupe de travail.