Olivier Gourlé - CFTC
Ne pas “siphonner les fonds de la formation au bénéfice
de la politique de l'emploi"
Par Monique Chatard - Le 01 novembre 2009.
“Ce que nous avons négocié dans le cadre de l'Ani n'est pas repris dans la loi du 14 octobre, mais l'essentiel est sauvegardé", résume Olivier Gourlé,
secrétaire général adjoint de la CFTC.
Il sera “attentif aux décrets qui vont mettre en application la loi". Une loi “encore plus compliquée à déchiffrer que l'Ani du 7 janvier", regrette-t-il.
Surtout, “par le jeu des réécritures successives du texte, on tire la formation professionnelle vers l'emploi. Attention à ce que cela ne se fasse pas au détriment des salariés. Il ne faudrait pas que la loi déséquilibre l'architecture générale de la formation continue, qui repose sur un Ani, une loi, mais aussi des accords de branche et d'entreprise. N'oublions pas que la promotion sociale passe par la formation professionnelle. Il ne faudrait donc pas siphonner les fonds de la formation au bénéfice des politiques de l'emploi", prévient Olivier Gourlé.
En revanche, le syndicaliste chrétien ne regrette pas que le Parlement ait décidé de ne pas inscrire dans la loi les publics prioritaires du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels.
“À charge pour les partenaires sociaux de convaincre l'État que, par exemple, la formation des salariés des PME constitue une priorité. Ce qui ne devrait pas être difficile", assure-t-il.