Service à la personne : Premier Adec régional signé pour former les dirigeants d'entreprise en Midi-Pyrénées

Par - Le 01 septembre 2009.

Le premier accord pour le développement de l'emploi et des compétences dans les services à la personne a été signé le 9 juillet dernier par l'Agefos-PME, l'État, la CGPME, la Fepem (Fédération du particulier employeur), les Coorace (Comités et organismes d'aide aux chômeurs par l'emploi) et le SPSAP (Syndicat professionnel des services à la personne).

Il représente une enveloppe financière de 532 500 euros par an sur deux ans. Participent à ce financement l'ANSP, la DRTEFP, les entreprises concernées par l'accord et l'Agefos-PME, qui s'est vu confié la responsabilité de sa mise en œuvre. L'objectif, pour l'Opca, est de poursuivre la professionnalisation du secteur et de structurer les trois champs des services à la personne : le particulier employeur, les entreprises du secteur marchand et le secteur de l'insertion.

“Cet Adec repose sur un projet pilote régional mis en œuvre en septembre 2008 dans le département de la Haute-Garonne pour des entreprises du secteur marchand", explique Sophie Chamard, responsable du projet à l'Agefos-PME Midi-Pyrénées. “L'objectif était de les aider dans l'élaboration de leur politique de GPEC. Les dirigeants de douze entreprises ont participé à des ateliers thématiques portant sur les RH, l'ingénierie de formation, l'ingénierie de recrutement, la réglementation sociale et les risques professionnels."

La mise en place d'une démarche GPEC doit permettre aux dirigeants de professionnaliser leurs équipes, de favoriser la construction de parcours professionnels, l'accès à la qualification, mais aussi de mieux recruter, de développer la création d'emploi et le recours aux emplois à temps complet. L'enjeu est, bien entendu, de revaloriser l'image des métiers.

Un audit a été réalisé fin 2008 pour permettre aux entreprises de construire leur plan de formation “dans le but d'amorcer des démarches de GPEC dans ces entreprises". Le bilan des échanges réalisés alors avec les dirigeants d'entreprises a permis de relever différents points commun : une gestion “au jour le jour", des projets conduits dans l'urgence, un encadrement intermédiaire sans accompagnement, peu ou pas d'anticipation sur l'adaptation RH, l'absence d'entretiens annuels et de l'anticipation sur la réflexion formation, entre autres. À partir de ce bilan, “nous avons pu monter un projet plus global qui a permis de fédérer les acteurs, d'aboutir à la signature de cet Adec et d'obtenir en plus un financement régional du projet", souligne Sophie Chamard. Un Adec qui va permettre un déploiement du projet à d'autres départements, en accord “avec les disparités et les spécificités territoriales". Il s'agit pour l'Agefos-PME de proposer la mise en place d'outils, de moyens d'accompagnement sur le terrain de l'évolution des carrières des salariés.