Signature de l'Ani formation : proche de l'unanimité…

Autre thème, autre accord, autre climat : contrairement à celui sur l'assurance chômage, l'accord national interprofessionnel sur la formation ne recueille que des avis favorables des négociateurs, avec cependant quelques nuances et réserves.

Par - Le 01 février 2009.

Dès le 12 janvier, l'UPA a déclaré son intention de signer l'accord national interprofessionnel sur la formation, considérant que le texte conclu le 7 janvier “confortait le système de mutualisation des moyens de la formation professionnelle, permettant ainsi à plus de jeunes, de demandeurs d'emploi et de personnes non qualifiées d'accéder à la formation".

Le 13 janvier, c'était au tour de la CFTC de décider, à l'unanimité de son bureau confédéral, la signature de l'Ani. Olivier Gourlé, son secrétaire confédéral, s'est félicité “que le nouvel accord garantisse et améliore l'accès à la formation des salariés et demandeurs d'emploi qui en sont les plus éloignés, sans pour autant déséquilibrer les politiques de formation en entreprise"[ 1 ] Cf. Inffo Flash n° 738, p. 7..

Le lendemain, la CGPME affichait sa volonté de “signer fermement" l'Ani. Se félicitant que “le plan de formation reste l'apanage du chef d'entreprise", qu'il soit “simplifié" et que le financement du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) ait pour effet “de faire contribuer financièrement les grandes entreprises sans possibilité de s'exonérer en finançant directement leurs propres actions".

Le 19 janvier, la CGT-FO a affirmé qu'elle signerait l'Ani ; estimant que “ce texte concrétise plusieurs revendications constantes, dont la possibilité pour un salarié au chômage de garder ses droits au Dif, la préservation du Dif et du Cif, le maintien de l'obligation pour l'employeur d'adapter un salarié à son poste et la réaffirmation du caractère paritaire du système de formation professionnelle…"

Le 20 janvier, la CFE-CGC déclarait qu'elle parapherait l'Ani, mais “sans grand enthousiasme", selon son président, Bernard Van Craeynest. Motif : “La crainte de déshabiller Pierre pour habiller Paul", et que les Cif soient pénalisés.

Enfin, le 23 janvier, c'était au tour de la CFDT d'annoncer son accord pour signer, “sous réserve que soit garanti le financement du bilan d'étape professionnel, dispositif prévu par l'accord GPEC".

La CGT, qui doit se prononcer le 3 février, se montre plutôt bien disposée à l'égard de cet accord, qui “réussit à sortir du cadre imposé par le gouvernement".

Quant au Medef, qui s'est d'ores et déjà félicité de cet accord, “inscrit dans une logique de projet et de parcours", il n'a pas encore formellement annoncé ses intentions.

Notes   [ + ]

1. Cf. Inffo Flash n° 738, p. 7.