Un Adec débloque 60 millions d'euros pour la formation dans le BTP

Anticiper la sortie de crise et s'adapter aux exigences du Grenelle de l'environnement, tels sont les objectifs de l'accord-cadre national pour le développement de l'emploi et des compétences (Adec) signé le 4 mai entre le secrétaire d'État à l'Emploi et les organisations professionnelles représentatives de la branche.

Par - Le 16 mai 2009.

Les publics plus particulièrement visés par les mesures d'accompagnement sont les actifs (salariés ou non) œuvrant au sein des PME et TPE, les plus de 45 ans et les femmes. Au total, 30 000 personnes devront bénéficier des mesures induites par l'Adec. Celui-ci s'étend sur trois ans. Il sera doté d'un budget de 60 millions d'euros, financé par les organisations professionnelles et abondé par l'État à hauteur de 18 millions.

Comment développer la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) dans le secteur ? L'Adec prévoit des “actions d'accompagnement" des entreprises, des “actions nationales de développement des certifications professionnelles", un “travail sur la traçabilité des compétences", ou encore des incitations à la mobilité vers les bassins d'emploi porteurs. Parallèlement, le Grenelle de l'environnement contribue au bouleversement du secteur : c'est pourquoi l'Adec se concentre sur l'adaptation des savoir-faire. Et enfin, il a pour but de faire face au décrochage de l'emploi dans un secteur jusqu'ici en tension, en œuvrant pour le maintien dans l'emploi de tous les salariés, mais également en anticipant la sortie de crise, par “des mesures actives de ressources humaines, en particulier en période de sous-activité (diagnostic de compétences, VAE, formation, mobilité interne et externe, etc.)".

Les nouvelles technologies, la problématique de l'environnement sont de véritables moteurs pour l'avenir, a résumé Laurent Wauquiez. Nous devons utiliser la GPEC pour anticiper la demande, sans attendre que celle-ci se structure." Il a, par ailleurs, affirmé sa satisfaction quant au travail d'équipe dont l'accord a fait, et doit faire, l'objet. Insistant sur le rôle joué par les organisations professionnelles, il a émis le souhait que cet “accord exemplaire" préfigure la politique de l'emploi du gouvernement.

[( Les organisations concernées : la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment), la FFB (Fédération française du bâtiment), la FNScop-BTP (Fédération nationale des sociétés coopératives de production du bâtiment et des travaux publics, la FNTP (Fédération nationale des travaux publics), et le GFC-BTP, le Faf-Sab et le Fafcea en tant qu'organismes relais.)]