Entretien avec Michel Geiser, directeur général du Fafih
“Nos référents dans les organismes de formation ont été formés pour répondre aux demandes individuelles d'information"
Par Sandrine Guédon - Le 16 février 2010.
Comment le Fafih communique-t-il sur le dispositif SPP-S ?
L'opération redémarre avec un élargissement du nombre de partenaires. Aujourd'hui, 45 organismes de formation relaient le dispositif et sont formés pour répondre aux questions des saisonniers. Ces derniers ont en effet trois sources d'information concernant notre dispositif : Pôle emploi, le Fafih et les organismes de formation. Je rappelle qu'il s'agit de demandes individuelles de saisonniers, nous avons besoin de les toucher directement. Nos “référents" dans les organismes de formation ont donc été formés pour répondre aux demandes individuelles d'information. Nous les préparons à l'accueil des saisonniers. Après une première formation en 2009, nous démarrons en 2010 une autre action portant sur le bilan de l'année écoulée et sur le perfectionnement. En parallèle, nous poursuivons la campagne de communication avec des flyers, des affiches, le site internet www.saisonniers-hotel-resto.fr et la présence du Fafih aux forums emploi.
Peut-on quantifier le nombre de saisonniers en activité potentiellement concernés par le SPP-S ?
Pour l'heure, nous n'avons pas de données chiffrées. Mais une étude a été réalisée par le Fafih en partenariat avec le Céreq en 2009, elle sera rendue publique prochainement, après avoir été présentée aux partenaires sociaux. Nous aurons alors des chiffres concrets sur une population très hétérogène du point de vue des profils et des qualifications.
Quels choix le Fafih a-t-il fait concernant les contributions au FPSPP ?
Il existe deux cas de figure. Pour nos adhérents habituels de moins de dix salariés, il n'y a pas de changement “visible", ils vont continuer de verser leur contribution à l'Opca, mais le Fafih en reversera ensuite 13 % au FPSPP. Pour les autres, c'est-à-dire les entreprises de plus de dix salariés qui ont choisi de ne pas nous verser leur contribution plan de formation ou le font auprès d'un autre Opca, le Fafih va “appeler" 13 % de leur contribution légale du plan de formation. Tout cela ne représente pas véritablement de problèmes techniques ni logistiques, c'est du point de vue de la communication envers ces entreprises que cela est compliqué. Nous préparons nos collaborateurs à répondre à toutes les questions !
La collecte représente 113 millions d'euros, qu'en est-il d'éventuels rapprochements avec d'autres Opca ?
Nous avons effectivement été “approchés", mais je ne peux répondre pour les branches en question ! Il ne faut surtout pas oublier qu'il peut y avoir une autre approche que celle de la simple fusion : celle de l'élargissement à d'autres secteurs pour permettre une meilleure visibilité et une complémentarité des actions pour une plus grande efficacité. C'est cette approche que nous privilégions.
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