Marie-Christine Soroko, déléguée générale de la FFP : “Un compte épargne formation, pour créer de l'appétence"

Par - Le 16 décembre 2010.

Avec Jean Wemaere, président de la Fédération de la formation professionnelle, et Pierre Courbebaisse, vice-président, vous avez été auditionnée le 9 novembre par les députés Gérard Cherpion (UMP) et Jean-Patrick Gille (PS), dans le cadre du rapport d'évaluation de la loi du 24 novembre 2009.
Qu'avez-vous mis en exergue ?

Que les complexités en matière de financement de la formation professionnelle ne permettent pas une mobilisation optimum du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) au profit des entreprises, des salariés et des demandeurs d'emploi. Les dispositifs, tels qu'ils existent aujourd'hui, demeurent verticaux entre l'État, les Régions et les partenaires sociaux. Il n'existe que peu d'interactions entre les différents acteurs de la formation.

Selon vous, ce manque d'interactions impacte la formation des jeunes ?

Sur le terrain, nous constatons effectivement des difficultés en la matière. Ce manque de disponibilités financières a, par exemple, conduit des jeunes à voir leurs contrats de formation annulés car les Opca ne disposaient plus des fonds nécessaires pour financer leurs apprentissages.

Qu'avez-vous suggéré aux députés Gérard Cherpion et Jean-Patrick Gille ?

Nous leur avons suggéré l'idée de mettre en œuvre un “compte épargne formation" (CEF), à la manière de celui qui était préconisé par le rapport de Bernard Seillier, remis au Sénat en 2007[ 1 ]Cf. Inffo Flash n° 706, le dossier, pp. 15-22. . Il faut promouvoir cette idée de CEF pour créer de l'appétence et sortir de ces difficultés de financement. Notre suggestion a, me semble-t-il, suscité l'intérêt des parlementaires, lors de notre audition.

Notes   [ + ]

1. Cf. Inffo Flash n° 706, le dossier, pp. 15-22.