Agriculture : l'Edec signé en 2007 en Languedoc-Roussillon a renforcé les partenariats

Le Fafsea en Languedoc-Roussillon a présenté le 8 mars dernier le bilan de l'Edec (engagement de développement de l'emploi et des compétences) porteur du plan “Pefa" (Promotion pour l'emploi et la formation des actifs), signé en 2007^{[ 1 ]}www.fafsea.com/Actualites/actus_nov2007.html.

L'objectif était de favoriser la formation et le développement des compétences des salariés des secteurs du maraîchage, de la viticulture et de l'arboriculture. “Ces secteurs connaissent une forte crise du fait de la baisse de la consommation et de la concurrence des pays du Sud, explique Philippe Azam, délégué régional de l'Opca en Languedoc-Roussillon. Les entreprises s'efforcent de se démarquer avec des produits de meilleure qualité, ce qui implique de plus en plus de compétences et de qualifications pour leurs salariés."

Le Fafsea a pu mettre en œuvre 372 actions collectives dès la première année de l'Edec-Pefa (contre 270 formations en 2007), satisfaisant ainsi 60 % des besoins en formation recensés, en l'espace de dix-huit mois. Un succès dû aux partenariats. “Une étude commanditée par le Conseil régional avait conclu qu'un travail plus collaboratif entre les acteurs était nécessaire pour faire avancer les projets d'ingénierie en amont des actions de formation. Le Fafsea, de son côté, souhaitait prendre du recul par rapport aux formations proposées par les organismes de formation", poursuit Philippe Azam.

L'Edec-Pefa a permis à l'Opca d'aller plus loin dans les actions qu'il mettait déjà en œuvre, et qu'il a affinées et complétées grâce au partenariat. “Nous nous sommes rapprochés de l'Arefa, qui connaît les entreprises les plus petites, et nous avons décidé d'agir. Le Fafsea est donc précurseur et moteur, mais toujours en collaboration avec les partenaires paritaires de la branche pour la mise en œuvre. Nous avons par ailleurs développé nos relations avec les organismes de formation pour les mettre plus en phase avec les problématiques liées à l'emploi", souligne Philippe Azam.

Pour Jérôme Despey, président du Fafsea, “ce dispositif partenarial d'initiative régionale permet de renforcer notre service de proximité auprès des TPE adhérentes du Fafsea. Il facilite également notre réactivité face aux nouveaux besoins émergeants".

Le dispositif a été structurant pour l'ensemble de acteurs, qui ont “mieux communiqué et coopéré", comme le souligne le bilan de l'Edec. Il a également permis aux TPE de “bénéficier de moyens en ressources humaines similaires à ceux de plus grandes entreprises" et d'un accompagnement individualisé. Une attention particulière a été portée aux saisonniers, avec pour objectif d'agir sur les causes de la précarisation, notamment le manque de qualification et le déficit de savoirs de base.