BGE, des “couveuses" pour former au métier de chef d'entreprise
Par Benjamin d'Alguerre - Le 01 mars 2011.
La 13e édition du Concours [ 1 ]Talents Les inscriptions en ligne sont ouvertes jusqu'au 30 avril. www.concours-talents.com , “premier concours régional et national de la création d'entreprise" vient d'être lancée par le Réseau des boutiques de gestion, désormais appelé “BGE". L'occasion de revenir sur un réseau associatif d'aide à la création d'entreprises qui insiste particulièrement sur la formation, l'accompagnement et le suivi des futurs entrepreneurs.
“Le concours Talents de la création d'entreprise ne vise pas à récompenser une société rapidement créée, et destinée à déposer le bilan quelques temps plus tard. Au contraire, tous les candidats à notre concours doivent avoir suivi un véritable parcours de formation à la création et à la gestion d'entreprises, en partenariat avec notre réseau, celui des chambres de commerce ou de métiers, ou d'autres organismes susceptibles de leur offrir un vrai parcours." Chargée de développement et de communication à la BGE Paris Île-de-France, Isabelle Larregneste insiste : “Un atelier de la création d'entreprises étalé sur une demie journée n'a rien, à nos yeux, d'un parcours de formation."
Rappelant la dimension stratégique, financière, commerciale et comptable que requiert la création d'une entreprise (à quelque statut que ce soit, de l'autoentreprise à la SARL), Isabelle Larregneste rappelle que la première prestation proposée par BGE à un futur entrepreneur est le diagnostic de son projet afin d'évaluer la viabilité de ce dernier et sa capacité à pouvoir prendre en main les problématiques de gestion, de ressources humaines ou de démarchage d'une clientèle. “Lorsque ce concours a connu sa première édition, le fait de fonder une entreprise coupait automatiquement les indemnités Assedic ou le RMI au créateur. De fait, beaucoup n'osaient pas franchir le pas de peur de se retrouver démunis. Or, il est rare qu'une entreprise nouvellement créée permette à son fondateur de se définir un salaire. De ce fait, beaucoup de créateurs renonçaient à franchir le pas." BGE a donc développé ses “couveuses d'entreprises", dispositif au cœur de sa politique d'accompagnement. Elles permettent aux entreprises nouvellement créées de bénéficier d'un numéro de Siret, de développer leur portefeuille de clientèle et de “pouvoir établir des factures sans craindre les impôts impayés ou les cotisations obligatoires" (voir encadré) qui sont prises en charge par la couveuse.
L'autre avantage de ce dispositif est de permettre à de jeunes créateurs de se rencontrer, voire de parvenir à des partenariats, comme “ce photographe d'art qui a eu l'occasion de travailler sur un projet de plaquette publicitaire pour le compte d'un autre chef d'entreprise".
_ Véritables tests grandeur nature, les couveuses assurent le suivi d'un entrepreneur débutant pendant des durées variables, de quelques mois à deux ans. “80 % des sorties des couveuses sont positives, souligne Isabelle Larregneste, 60 % de nos anciens « couvés » créent effectivement leur entreprise au sortir de la phase de test et 20 % retournent dans l'emploi, sous le statut de salarié."
La “couveuse" assume les cotisations et les frais fiscaux de l'entreprise. Afin de financer ces dépenses, BGE prend (en fin de contrat liant les deux entités) 3 % des bénéfices de l'entreprise “couvée" au titre du financement de ses prestations. BGE ne relève pas du portage salarial et fonctionne sur un modèle associatif et non commercial.
Notes
1. | ↑ | Talents Les inscriptions en ligne sont ouvertes jusqu'au 30 avril. www.concours-talents.com |