Davantage de nouvelles compétences que de nouveaux métiers
Par Nicolas Deguerry - Le 16 mai 2011.
Proposant de s'intéresser aux nouveaux métiers en cours de développement, le salon “Nouvelles voies" a également permis de rappeler la relativité de l'innovation en matière d'emploi et de formation : “Il s'agit plus de nouvelles compétences que de nouveaux métiers", a résumé Patrick Errard, directeur général d'Astellas Pharma France.
Opinion partagée par Florence Beaurepaire, consultante secteur énergie du cabinet Hudson France, pour qui “ce sont davantage les problématiques sociétales et environnementales qui transforment les métiers", par l'ajout de “connaissances plus pointues, par exemple en termes de matériaux ou de normes". Conséquence en termes de recrutement : les entreprises continuent de rechercher “des vrais professionnels, détenteurs d'un métier de base et spécialistes d'un domaine". Corollaire de cette analyse, beaucoup de “déçus" parmi les candidats aux très populaires “métiers de l'environnement", qui confondent parfois contexte d'exercice et “métier initial".
Complémentaires, les nouvelles compétences ne sont pour autant ni optionnelles ni suffisantes dans les environnements innovants, ainsi que l'explique Christophe Aulnette, directeur général de Netgem : “Nous avons du mal à trouver des ingénieurs de haut niveau spécialistes des systèmes embarqués, mais au-delà des compétences, ce que l'on cherche, ce sont des personnalités aptes à travailler dans des environnements en constante évolution : les frontières entre les différentes fonctions tombent, il faut un savoir être pour travailler au sein d'équipes projet."