Illettrisme “Pour une véritable politique nationale de lutte contre l'illettrisme"

Par - Le 16 février 2011.

8 % des actifs en France seraient concernés par l'illettrisme. La ministre chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle, Nadine Morano, a annoncé le 3 février que l'État allait consacrer 54 millions d'euros en 2011 à la lutte contre l'illettrisme des salariés.

Marie-Claire Carrère-Gée, présidente du Conseil d'orientation pour l'emploi (COE), a pris acte avec satisfaction de ces annonces, qui constituent à ses yeux la première étape d'une politique globale et ambitieuse qu'elle appelle de ses vœux. Le Conseil d'orientation pour l'emploi a évalué à trois millions le nombre de personnes en situation d'illettrisme aujourd'hui en France. Chaque année, de nouveaux jeunes arrivent sur le marché du travail sans maîtriser les savoirs de base. Les actions de remédiation sont trop peu nombreuses pour empêcher l'aggravation du problème, même si plus de la moitié de ces personnes ont un emploi. C'est pourquoi le COE s'est attaché à formuler un ensemble de propositions pour construire et mettre en œuvre cette politique nationale. Elles s'articulent autour de cinq grands axes, parmi lesquels : faire de la lutte contre l'illettrisme une “grande cause nationale", se donner les moyens d'une détection systématique dès l'inscription à Pôle emploi, et, notamment, travailler sur ce sujet dans l'entreprise “dans des conditions non stigmatisantes".

Le 29 mars, une journée spéciale sera organisée avec l'ANLCI (Agence nationale de lutte contre l'illettrisme) pour sensibiliser des responsables de Pôle emploi, ou encore les directeurs des ressources humaines dans les entreprises.