Les observatoires prospectifs appelés à échanger leurs données
Par Béatrice Delamer - Le 16 mai 2011.
Le CPNFP (Comité paritaire national pour la formation professionnelle) tenait à ce que la restitution de l'étude sur les observatoires prospectifs des métiers et des qualifications (OPMQ), confiée au Céreq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications) par le Comité observatoires et certifications (COC) se fasse le plus rapidement possible, a affirmé son secrétaire Alain Druelles (Medef), le 12 mai.
Il a insisté sur la “dimension économique" des travaux conduits par les observatoires, même si les vocables de métier ou qualification renvoient à une dimension plutôt sociale. Au CPNFP, “nous sommes extrêmement attachés à travers ces travaux à développer le dialogue économique des partenaires sociaux, et pas seulement dans le champ de la formation professionnelle". Il s'est félicité que l'Ani du 5 décembre 2003 (relatif à l'accès des salariés à la formation tout au long de la vie professionnelle) ait impulsé la création de tant d'observatoires. Seulement 11 % de ces structures existaient avant l'accord.
Alain Druelles a jugé que, si le champ d'investigation du COC était structurant, le CPNFP devait donner “davantage de lisibilité à l'utilité de ses travaux", en prenant en compte une “dimension davantage transversale". Expliquant : “Nous sommes persuadés que si, effectivement, les observations s'appréhendent au niveau d'une branche, et sont utiles au niveau d'un secteur d'activité ou d'une filière économique, il nous faut, en raison de l'accroissement des mobilités, subies ou choisies, parvenir à une vision plus globale des faits, en appréhendant une dimension territoriale."
Le CPNFP veut donner une suite à ces travaux, l'état des lieux n'étant qu'une étape, a-t-il annoncé. Cette journée est un premier signe de cette direction. Il tient à ce que la périodicité de ce type de rencontres soit accentuée (au moins une fois par an) et veillera à ce que le rapport final soit mis en ligne sur un ou plusieurs sites, “les partenaires sociaux gardant un regard attentif sur ce qui se construit sur le site dématérialisé de l'orientation".
Le Comité paritaire national pour la formation professionnelle entend aussi apporter un appui méthodologique individualisé aux observatoires existants et aux autres en devenir. Il travaillera avec les producteurs des statistiques publiques – certes nombreuses – qu'il veut pouvoir être à même de rapprocher et comparer. Alain Druelles a également invité les Observatoires régionaux de l'emploi et de la formation (Oref) à renforcer leurs échanges.
Enfin, le CPNFP désire commencer à travailler “sur ce qui serait un cahier des charges des éléments-clés d'informations partagées par tout ou partie des observatoires. C'est un point sensible, mais nous pouvons, nous devons y arriver". Et d'interroger : “Quels sont les éléments que nous pouvons partager en termes de structures, et qui nous permettraient d'avoir une approche et une vision plus globale sur ces points-clés ?"