Mutualiser les moyens pour réduire les coûts de location de salles de formation

Par - Le 16 juillet 2011.

“Dans leur grande majorité, les organismes qui recourent à nos prestations nous disent s'y retrouver surtout financièrement. En effet, il leur revient moins cher de faire appel à une structure qui réponde à presque toutes leurs demandes", indique Stéphanie Sanchez, assistante administrative chez JDS Center, entreprise de location de salles (voir aussi notre article).

Ce que confirme Thierry Fayet, directeur associé de Gem Formation : “Pour l'organisme, l'intérêt est de pouvoir ouvrir des formations sur une large zone géographique. Le fait d'avoir des structures partenaires permet de limiter les charges fixes du fait des loyers." Les tarifs de location varient “selon les besoins des organismes de formation. Chez nous, la facturation peut être établie à la demi-journée, à la journée ou à la semaine. Nous proposons également des formules d'abonnement, voire des tarifs dégressifs en fonction de la durée, des options choisies", indique une chargée de marketing.

“La trésorerie est le talon d'Achille de la formation"

Dans tous les cas, précise le directeur associé de Gem Formation, “les locations permanentes sur un marché fluctuant peuvent mettre en danger les organismes de formation dans leur gestion. Pour rappel, la trésorerie est le talon d'Achille de la formation professionnelle, car le paiement est fixé à la fin de la prestation. Il faut donc disposer de quatre-vingt-dix à cent vingt jours de trésorerie pour la formation entreprise (malgré les efforts des organismes collecteurs agréés), et plusieurs mois pour l'État et les collectivités. Cette souplesse permet aussi de faire face au problème de lissage de l'activité (saisonnalité)".

Il apparaît toutefois que ces prestations ont un coût important (entre 85 et 120 euros par jour). C'est pourquoi le groupe régional de la Fédération de la formation professionnelle à la Réunion œuvre dans le cadre du futur CPRDF pour qu'une “mutualisation des moyens logistiques soit mise en place. En effet, les structures de type CCI, Afpa, Cnam, etc., jouissent de locaux financés par l'État, la Région, voire l'Europe. Il nous semble logique que sur les territoires, en fonction de l'occupation des locaux, les organismes de formation privés puissent bénéficier de plateaux techniques ou de salles de formation à coûts modérés (par financement public) en fonction des projets de formation confiés."