Pour le Garf, le bilan de compétences est un élément-clé de la sécurisation des parcours
Par Benjamin d'Alguerre - Le 01 mars 2011.
“Retrouver une confiance en soi renforcée, révéler l'image de soi dans son activité, élaborer un projet"... une étude du Garf (Groupement des acteurs et responsables de formation) le souligne : le bilan de compétences représente “une clé pour les parcours professionnels", ainsi qu'une “source de développement individuel".
Représentant bien autre chose que le simple décompte d'une série d'aptitudes et de compétences, le bilan est considéré comme un élément “fondamental pour l'individu, parce qu'il le met en face de lui-même et l'aide à clarifier, à exprimer et à projeter la représentation qu'il a de son identité professionnelle", comme l'indique Sandra Michel, auteur de Sens et contresens des bilans de compétences1. Une recomposition de l'image de soi qui dépend des approches selon lesquelles sont effectués les bilans.
Ainsi, l'approche par les savoirs présente l'inconvénient de ne donner à l'individu qu'une image “scolaire" de lui-même, là où le Garf recommande plutôt l'approche par les savoir-faire, qui permet à la fois d'établir une représentation où apparaissent, certes, les diplômes et titres obtenus, mais aussi les compétences et l'expérience acquises au cours de la vie professionnelle. L'approche comportementale, pour sa part, s'adresse directement à la personnalité et risque d'aboutir à une représentation faussée, car trop stéréotypée. Au final, l'approche par les compétences, savoir-faire et savoir être, si elle présente l'avantage d'englober plusieurs éléments-clés, expose aussi au risque d'obtenir une représentation trop statique, et donc non-évolutive, des compétences. Face à ces aléas, le Garf recommande de développer des formes de bilans... adaptés aux collaborateurs et, surtout, de leur expliquer les tenants et aboutissants du dispositif.
Le droit au bilan de compétences existe désormais depuis dix-huit ans. Aujourd'hui, le Garf estime que les heures capitalisées pour le Dif devraient être utilisées pour le bilan de début de carrière, le bilan d'étape et celui effectué en amont d'une VAE et ce, y compris par anticipation jusqu'à quatre-vingts heures par an pour les salariés de 40 ans et plus. Car, selon l'étude, “toute analyse sérieuse de l'emploi aboutit à des recommandations (en matière de bilan de compétences) qui s'imposent dans la construction des parcours et en faveur de l'employabilité".