Vitalia investit dans le tutorat “pour donner du sens au travail humain"

Par - Le 16 février 2011.

Deuxième groupe d'hospitalisation privée français, Vitalia a récompensé 42 de ses collaborateurs qui ont choisi d'exercer un tutorat dans l'entreprise, au bénéfice de salariés plus jeunes ou nouvellement recrutés. Pour Christine Benoît, directrice de l'Université Vitalia[ 1 ]Par ailleurs auteur de La boîte à outils du tuteur formateur et intégrateur, aux éditions Afnor. , “il existe une grande diversité de situations, pour les personnes qui entrent dans l'entreprise. La désignation d'un tuteur n'est certes pas obligatoire dans tous les cas, mais elle s'avère utile et efficace pour former et intégrer de nouveaux entrants ou reconvertir des salariés". Bien sûr, la présence d'un tuteur prend tout son sens dans le cadre de l'apprentissage, d'un contrat ou d'une période de professionnalisation. Et elle peut aussi favoriser l'accueil des stagiaires.

Une optique “gagnant-gagnant"

C'est le 19 janvier dernier que la direction de Vitalia a remis à ses tuteurs le “doceo"[ 2 ]Du latin docere, “enseigner", “transmettre". , une décoration symbolique que ces derniers ont été invités à arborer sur leur tenue de travail afin d'être identifiables en tant que référents pour l'ensemble des collaborateurs du groupe. “Dans le milieu hospitalier, souligne Christine Benoît, le tutorat favorise, d'une part, l'intégration, mais permet également de réduire les coûts entraînés par les erreurs, les accidents ou la négligence des consignes d'hygiène et de sécurité. Bien entendu, il est aussi susceptible d'être utilisé à d'autres fins, comme, par exemple, la polyvalence des salariés, l'intégration d'un outil ou d'une nouvelle procédure ou la création d'une équipe projet."

Pour Vitalia, le tutorat s'inscrit dans une optique “gagnant-gagnant". Pour les tuteurs, les avantages sont multiples : cette position les valorise, il sont reconnus pour leur professionnalisme, leur capacité à transmettre et à accompagner les tutorés. Pour la DRH et les tutorés, la mise en place d'un tel dispositif favorise la constitution d'un “vivier de main-d'œuvre qualifiée et opérationnelle, se félicite Christine Benoît. Il s'agit d'un outil déterminant en matière de formation des salariés".

Le tutorat, enfin, permet à l'entreprise de retirer de considérables bénéfices tant en termes de revalorisation des salariés les plus anciens que de coopération entre les générations ou d'accompagnement des salariés lors d'un “ré-accueil" (congé parental, congé maladie de longue durée, etc.) De plus, l'installation du tutorat dans les pratiques de l'entreprise favorise le développement d'une culture interne, permet de fidéliser les entrants et d'optimiser les plans de formation.

Si Vitalia, qui compte 7 200 collaborateurs répartis sur 48 sites, n'a, pour l'instant, attribué une telle responsabilité qu'à 42 de ses salariés (lesquels ont suivi un stage de trois jours à cette fin), elle compte bien mettre en place cette pratique de manière durable. Pour Christine Benoît, “le groupe Vitalia et son Université se sont investis dans le tutorat pour donner du sens au travail humain. En 2011, notre Université ouvrira ses portes à tous les autres secteurs afin de permettre aux autres entreprises de former des tuteurs".

Notes   [ + ]

1. Par ailleurs auteur de La boîte à outils du tuteur formateur et intégrateur, aux éditions Afnor.
2. Du latin docere, “enseigner", “transmettre".