Agriculture - La FNSEA plaide la cause des branches

“Dans l'éventualité d'une nouvelle réforme : ne sciez pas notre branche !", a demandé Jérôme Despey, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), ^{[ 1 ]}Il est aussi président du Fafsea, Opca des salariés des exploitations et entreprises agricoles. dans une déclaration rendue publique le 2 mai dernier.

Rappelant que depuis 1995, le poids des branches professionnelles a été “inexorablement" réduit par les réformes successives de la formation professionnelle, qui ont limité leur autonomie, et accru “la reprise en main par l'État de la gestion des fonds paritaires". Évolution dont il voit l'illustration dans l'encadrement des frais de gestion des Opca dans les conventions d'objectifs et de moyens signées avec l'État, “au détriment de l'innovation, de la recherche ou encore de l'expérimentation".

Les branches doivent donc retrouver “toute leur place" dans la définition des politiques de formation, car ce sont les entreprises qui les composent qui abondent les financements. Elles constituent “une alternative aux politiques nationales et compensent bien souvent les échecs de la formation initiale". Pour Jérôme Despey, “décliner une réelle logique de branche au sein de nos territoires" permet de “donner de la cohérence à l'outil formation et de l'adapter au mieux aux besoins" − une “garantie de l'adéquation emploi-
formation".