Après la démission de son président, l'État et les Régions annoncent “des actions spécifiques" pour l'Afpa

À l'occasion des réunions extraordinaires du conseil d'administration et du conseil d'orientation qui se sont tenues le 6 juin, Jean-Luc Vergne, président de l'Afpa, a annoncé sa démission. Il a indiqué que sa décision fait suite à “un constat d'échec". Elle intervient alors que l'Afpa connaît des difficultés importantes, en termes de positionnement et de financement.

Par - Le 17 juin 2012.

L ‘annonce a surpris de nombreux acteurs. “L'Afpa a besoin d'une nouvelle orientation, elle n'a pas besoin de perdre le pilotage politique, mais de changer de directeur", a déclaré, sans ambages, Jacques Coudsi, délégué syndical CGT des salariés de l'Afpa, interrogé par L'Inffo. Force ouvrière a également réagi, demandant “une réunion rapide de l'ensemble des acteurs" sur le devenir de l'Afpa. “La situation financière est catastrophique. Des solutions existent, l'urgence appelle de les mettre en œuvre rapidement", a insisté l'organisation syndicale. C'est aussi ce que l'État et l'ARF (Association des Régions de France) ont proposé le 7 juin. “Face à l'urgence, il importe désormais d'œuvrer pour l'avenir de l'Afpa (…). L'État et les Régions sont résolus à y travailler ensemble", ont-ils affirmé dans un communiqué commun. Et le même jour, la CFDT indiquait de son côté qu'elle plaiderait lors de la conférence sociale (à présent fixée aux 9 et 10 juillet, “pour qu'un plan d'urgence de formation des demandeurs d'emploi soit mis en œuvre en s'appuyant sur l'Afpa".

L'ensemble des acteurs impliqués dans le sort de l'Afpa s'accordent pour désigner au premier rang des urgences le règlement de la situation financière, suite au désengagement de Dexia (aujourd'hui en faillite) du pool bancaire [ 1 ]Composé notamment de la BNP, de la Société générale, de la Caisse des dépôts et, jusqu'ici, de Dexia. qui avait été mis en place pour assurer les besoins en trésorerie et les autorisations de découvert de l'Afpa. En raison de cette défection, l'Afpa, qui connaît un déficit de 12 millions d'euros, serait dès le mois de juillet en situation de cessation de paiements, ce qui a conduit la direction générale à recourir au services du Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle) [ 2 ]Organisme public dépendant du ministère des Finances. .

Face au désengagement de la banque de l'économie locale, l'État et les Régions proposent “des actions spécifiques à court terme et à moyen terme" : d'abord “sécuriser son accès aux financements", en lien avec les services du ministère de l'Économie, puis “engager l'évolution de l'association" pour “assurer la pérennité de son modèle économique". La première mesure à prendre en urgence étant “en effet de stabiliser une situation financière catastrophique engendrée par le désengagement de l'État, juge Jacques Coudsi. Il faut enfin que l'Afpa respire et que sa pérennité soit assurée."

Vers un nouveau “cadre stratégique"

État et Régions proposent également de “définir un nouveau cadre stratégique global pour l'action de l'association (…) lui offrant des perspectives nouvelles". L'avenir de l'Afpa sera donc au programme de la table ronde sur la formation professionnelle de la grande conférence sociale de juillet. La question sera abordée à l'occasion de travaux qui permettront d'avancer sur “la nature juridique de l'activité de formation, sur le partage des rôles s'agissant de la formation des demandeurs d'emploi et sur la création d'un compte individuel de formation, etc.".

Autre urgence, pour les syndicats, “la relance de la mécanique entre Pôle emploi et l'Afpa". La situation des deux opérateurs “est en effet infernale et incompréhensible, estime Jacques Coudsi, il faut des mesures afin que les demandeurs d'emploi puissent à nouveau accéder normalement à une formation". Ce, si les pouvoirs publics souhaitent recourir aux
savoir-faire de l'association pour faire face aux multiples plans sociaux qui se profilent, la crise économique étant loin d'être achevée.
Un considérable travail attend donc les
différents acteurs de l'Afpa, pour s'extraire de l'ornière dans laquelle l'entrée sur le marché de la concurrence l'a conduite, en un peu plus de trois ans. [ 3 ]Voir notre dossier, L'Inffo n° 813, pp. 13-19. Jean-Luc Vergne assure la continuité de son mandat jusqu'au 5 septembre prochain, date à laquelle le conseil d'orientation choisira son successeur.

Sandrine Guédon

Les six syndicats − CGT, CFDT, CGT-FO, Sud, CFE-CGC et CFTC − formant l'intersyndicale des salariés de l'Afpa, ont été conviés le 19 juin au ministère. Une réponse rapide à leur requête, formulée dans un courrier adressé au ministre le 12 juin dernier. “Cette réponse a été rapide, ce qui est suffisamment rare pour être salué", a commenté Éric Carpentier, secrétaire général de Sud Afpa, rejoint par Jacques Coudsi, secrétaire général de la CGT-Afpa, qui a précisé : “Nous avons lancé un appel aux salariés d'arrêter le travail sur leur site ou de rejoindre le ministère pour appuyer notre démarche." Michel Sapin étant en déplacement au Mexique pour assister au G20, les délégations syndicales devaient être reçues par le directeur de cabinet Gilles Gateau et Jérôme Giudicelli, le conseiller en charge du développement des compétences, de la formation professionnelle et de l'alternance.

Jean-Luc Vergne détaille les responsabilités de l'échec de sa mission

Il se refuse à toute autre déclaration sur le sujet, estimant avoir tout dit lors du conseil d'administration de l'Afpa le 6 juin. Jean-Luc Vergne [ 4 ]Jean-Luc Vergne avait été élu président de l'Afpa en janvier 2009, après avoir été (depuis 2000) DRH de PSA Peugeot Citroën, et membre du comité de direction générale du groupe automobile. s'en tient aux arguments qu'il a exposés aux administrateurs et qu'il leur a confirmés dans un courrier du 7 juin.
L'Afpa risque de se trouver en cessation de paiements en juillet. Une situation due à “des pertes structurelles élevées qu'il a fallu financer" (53 millions d'euros en 2011, après deux années déficitaires), des financements d'investissements “récurrents et significatifs" (immobilier, techniques de 50 millions d'euros par an), et le désengagement de Dexia.

Jean-Luc Vergne parle d'“un échec cuisant", à plusieurs niveaux. Tout d'abord pour l'État “qui s'est désengagé brutalement et rapidement sans s'être assuré que l'association était viable". Il cite la suppression de plus de 600 millions d'euros de subventions en trois ans, la non reconduction de l'expérience des CTP (contrat de transition professionnelle), le transfert des psychologues à Pôle emploi “privant ainsi l'Afpa de sourcing", le non transfert du patrimoine qui devait permettre de compenser le désengagement et doter l'association de fonds propres, le transfert de la formation des travailleurs handicapés à l'Agefiph, etc.

Au niveau de la direction générale, le président démissionnaire accumule les reproches : dégradation des comptes sur trois ans, et notamment 2011 (- 53 millions d'euros), sans que cela ait été prévu accompagnés d'absence d'outils de pilotage et de contrôle.

Mais Jean-Luc Vergne ne s'épargne pas lui-même. Il se reproche de ne pas “avoir su se faire entendre des ministres et cabinets successifs pour clarifier le pilotage de la formation professionnelle entre l'État, les Régions, Pôle emploi et divers organismes", ajoutant que cela devait être rapidement clarifié. Il estime ne pas avoir levé les ambiguïtés dues au statut de l'Afpa, “entreprise du système concurrentiel et entreprise sous tutelle", ce qu'il appelle à être aussi rapidement clarifié. Enfin, il regrette de ne pas avoir réussi à mettre en place des collaborateurs en mesure de manager plusieurs milliers de personnes, “capables de développer un management participatif, de mobiliser les équipes et capables d'instaurer un dialogue social constructif".

Pour collectif que soit l'échec, il en assume la responsabilité et estime qu'il lui fallait créer “un choc psychologique, parmi les politiques, la gouvernance, les équipes, pour qu'enfin tout le monde agisse vite pour l'avenir de l'Afpa".

Béatrice Delamer

Philippe Caïla ne veut pas “ajouter de la crise à la crise"

Le directeur général de l'Afpa, mis en difficulté par la démission de Jean-Luc Vergne, président de l'association, a écrit à Michel Sapin, ainsi qu'aux administrateurs et membres du conseil d'orientation, le 12 juin. Dans ces courriers, il rappelle exercer sa mission depuis le 23 février 2009 et pointe que le conseil d'administration lui a “renouvelé [sa confiance] à compter du 1er juillet dernier pour une durée de quatre ans". Sa mission devrait donc se terminer le 1er juillet 2015, mais il indique toutefois qu'il remettra son mandat “au plus tard le 5 septembre 2012", dernier jour du préavis de Jean-Luc Vergne. Ce dernier ayant toutefois exprimé le souhait de passer la main le plus vite possible, la fin de la mission de Philippe Caïla risque fort de se terminer prématurément. Une question que le conseil d'orientation du 26 juin devrait examiner.

Entretemps, pour ne pas “ajouter de la crise à la crise", il refuse dorénavant de s'exprimer, mais précise toutefois qu'il a quatre priorités : répondre aux inquiétudes des salariés ainsi qu'à leurs interrogations, régler la trésorerie de l'Afpa en liaison avec les pouvoirs publics, redresser l'évolution du chiffre d'affaire, mettre en place des conditions permettant à la gouvernance, au gouvernement et aux Régions de définir un cadre stratégique pour l'Afpa.

Béatrice Delamer

“Le modèle économique est en faillite"

“Nous avons besoin que l'État prenne ses responsabilités face à la situation de l'Afpa, qui a besoin d'une aide financière d'urgence", précise Jacques Coudsi. Et si le montant de cette aide n'a, pour l'heure, pas encore été budgété, le syndicaliste avance le chiffre de 80 millions d'euros, “simplement pour régler l'ardoise du patrimoine de l'Afpa". Quant à la possibilité d'une “remise à flots" complète de l'association, elle exigerait, selon lui une somme bien plus importante. Du côté de la CFE-CGC, ce besoin est estimé à 150 millions d'euros d'ici huit mois. “C'est la somme dont nous aurons besoin pour refinancer l'Afpa et lui permettre d'assurer sa mission de service public, particulièrement en ce qui concerne les formations à assurer en direction des demandeurs d'emploi", indique Bernard Collot, président du Syndicat national du personnel des établissements Afpa (SNPEA) rattaché à la centrale de l'encadrement.

Une mission de service public que l'Afpa pourrait ne plus être en mesure d'assurer. “Tout va dépendre du nombre de stagiaires que nous adressera Pôle emploi", considère, pour sa part,
François Duval, de Sud-FPA Solidaires, pour qui “l'Afpa souffre aussi aujourd'hui d'un défaut d'alimentation de son dispositif, et notamment de la part de Pôle emploi". Mais les relations avec Pôle emploi sont actuellement “en miettes !", insiste Jacques Coudsi.

“L'intersyndicale s'est accordée sur l'idée que le modèle de l'Afpa, tel qu'il existe aujourd'hui, a fait faillite, considère-t-il, il est donc urgent que nous envisagions, avec Michel Sapin, un nouveau fonctionnement économique." Cependant, malgré l'accord du gouvernement dans sa volonté de dialoguer avec les six syndicats, ceux-ci ont maintenu leur appel à l'organisation d'une manifestation rue de Grenelle, devant les locaux du ministère, le jour de la rencontre. “Il ne s'agit pas d'une démonstration de force, précise Bernard Collot, mais plutôt de l'expression de l'émotion que rencontrent les personnels de l'Afpa face à ce qu'ils considèrent être une légitimité perdue, ainsi que leur besoin que l'association retrouve une vision d'avenir."

Benjamin d'Alguerre

Jacques Coudsi attire l'attention sur la situation “catastrophique" des directions régionales de la Lorraine, de Picardie de Rhône-Alpes et d'Auvergne, auprès desquelles les Conseils régionaux n'achètent plus assez de formation “Ils sont comme tout le monde, ils font des économies."

Mais, au-delà de cela, il pense que “nous avons des Conseils régionaux qui n'ont plus de politique de formation professionnelle". Surtout, il demande que soit “mis fin à la situation paradoxale qui veut que l'on ait un chômage énorme et qu'aussi peu de demandeurs d'emploi entrent en formation à l'Afpa. Pôle emploi est en échec sur l'entrée en formations qualifiantes et l'Afpa est en asphyxie : nous devons sortir de la relation marchande que nous avons avec Pôle emploi".

“Un service social d'intérêt général à inscrire dans le corpus législatif"

Aux yeux de la CFDT-Afpa, le départ volontaire de Jean-Luc Vergne aura constitué une surprise. Cette expression d'une protestation contre les pertes financières que l'association accumule depuis quelques années (55 millions d'euros en 2011, 20 l'année précédente) a provoqué un électrochoc, à juste un mois de la conférence sociale.
“Nous pensions que son départ, ainsi que celui de Philippe Caïla, surviendraient après la conférence sociale de début juillet", admet Alain Guillemot, secrétaire général de la CFDT-Afpa et représentant du personnel auprès du conseil d'administration. Une position somme toute modérée, que d'autres organisations syndicales ne partagent pas. Ainsi, la CGT-Afpa réclame-t-elle dans un communiqué en date du 11 juin [ 5 ]Communiqué publié à la suite d'un audit concernant les honoraires et abonnements de l'Afpa pour les exercices 2011 et 2012. , “une direction crédible à la tête de l'Afpa".

Côté CFDT, c'est surtout le manque de moyens induit par le désengagement de l'État dans l'association que l'on déplore. Une situation qui perdure depuis janvier 2009 (initiée par la loi de 2004). “Les pouvoirs publics ont voulu faire voler l'Afpa de ses propres ailes, alors qu'elle rencontre une insuffisance de fonds propres et ne dispose pas du patrimoine adapté, puisque sa solvabilité ne provient pas de fonds privés, mais publics ou paritaires. Au final, l'équilibre économique n'est pas au rendez-vous !", résume Alain Guillemot.

“Ce mauvais cap ne durera pas"

Si, à la différence de la CGT, la CFDT n'a pas réclamé la démission de l'actuel directeur général, elle ne l'estime pas moins “naturelle", au vu de l'alternance politique. “La gouvernance de l'Afpa est définie par le politique. Jean-Luc Vergne portait la parole du Medef ; Philippe Caïla, celle de l'UMP : à eux de tirer les conséquences de la nouvelle donne, particulièrement dans une situation où nous constatons un mécontentement croissant au sein du personnel", indique Alain Guillemot. Néanmoins, l'administrateur CFDT demeure confiant : “La situation que connaît l'Afpa devra être prise en compte par ses différents partenaires et le mauvais cap que traverse l'association ne durera pas." Un optimisme que tire ce responsable syndical de l'engagement du candidat Hollande de “refuser que la formation professionnelle soit soumise au seul marché concurrentiel" [ 6 ]Dans un courrier du 16 avril 2012, destiné au secrétaire général de l'Afpa-CFDT.et d'inscrire la nature de services sociaux d'intérêt général (SSIG) – dont pourrait relever l'Afpa – dans le corpus législatif. Une revendication que la CFDT porte d'ailleurs depuis plusieurs années.

Vers des Afpa décentralisées ?
Il n'empêche que le nombre de demandeurs d'emploi formés au sein des établissements de l'association est en baisse, alors que, dans le même temps, la demande, elle, augmente fortement. “Il appartient aux politiques de fixer les moyens de l'Afpa", estime Alain Guillemot, qui ajoute que, depuis 1999, le nombre de collaborateurs de l'association est passé de 12 000 à 9 000. “Une situation qui réduit d'autant nos capacités de formation et, de fait, le nombre de stagiaires formés."
Subsiste une interrogation, liée à l'impact entre deux promesses du candidat Hollande : celle relative aux SSIG et celle concernant l'acte III de la décentralisation. “Comment cette décentralisation pourrait-elle se traduire pour les opérateurs de formation, alors que les personnels de l'Afpa restent attachés à la dimension nationale de l'association ?", interroge l'administrateur CFDT. À ce jour, sa confédération estime cependant que les deux aspects (national et régional) ne sont pas incompatibles. “Imaginer des structures régionalisées, adaptées aux réalités des bassins d'emploi locaux, pilotées par une ingénierie déterminée au plan national ? C'est possible !", veut-il espérer.

Benjamin d'Alguerre

Entretien avec Maryse Dumas, administratrice CGT de l'Afpa

“La démission du président de l'Afpa est un contresens"

Vous contestez la démission de Jean-Luc Vergne, président de l'Afpa, pour quelles raisons ?

La démission de Jean-Luc Vergne est une surprise, d'autant qu'il a été réélu récemment, le 21 juillet 2011, lors de la désignation de la nouvelle gouvernance. Il a été un président actif, qui a témoigné d'une volonté profonde d'assurer l'avenir de l'Afpa. Surtout, c'est une démission que je conteste. Elle intervient à contretemps, alors que l'État et les Régions affichent leur volonté de travailler ensemble à son avenir. Je conteste aussi le moment, car elle est de nature à provoquer un séisme interne, à l'heure où le personnel de l'Afpa est malmené.

Vous avez affirmé lors de la dernière réunion du conseil d'orientation vouloir la démission du directeur général, pourquoi ?

Non seulement la démission de Jean-Luc Vergne est à contretemps, mais elle est aussi un contresens. C'est au directeur général de partir, sa politique a été en effet désastreuse et a fortement contribué à déstabiliser l'Afpa. Il n'a pas été à l'écoute. Il s'agit de la faillite du directeur général, pas celle du président.

Nous attendons donc les prochaines réunions : après le conseil d'administration le 14 juin, le conseil d'orientation le 26 juin. Philippe Caïla a dit qu'il se sentait dans une position “transitoire" et qu'il envisageait de démissionner. Nous verrons. Cette situation ne comporte aucun risque pour lui, car il est haut fonctionnaire. J'ajoute que je m'étonne du soutien dont il bénéficie de la part du représentant de l'État. Espérons que cela va évoluer.

Dans quelle mesure la conférence sociale de juillet sera-t-elle une étape importante pour l'Afpa ?

Les pouvoirs publics ont décidé de reprendre l'initiative, comme ils l'ont indiqué dès l'annonce du départ de Jean-Luc Vergne.
Il est nécessaire que soit définie une nouvelle politique, que le gouvernement passe de la parole aux actes. Pour cela, la conférence sociale des 9 et 10 juillet arrive à point nommé. Elle va permettre d'accélérer les choses, grâce à la mise en place d'une nouvelle stratégie pour l'emploi et la formation professionnelle. Ces orientations auront des répercussions sur l'avenir de l'Afpa qui,
il faut le rappeler, fait partie du service public de l'emploi. Mais l'État doit d'abord prendre ses responsabilités et se porter garant de l'association auprès des banques. En tout cas, une vraie volonté politique est nécessaire. Les donneurs d'ordre doivent agir, afin de redonner à l'Afpa son rôle dans le système de formation professionnelle.

Propos recueillis par Sandrine Guédon

Notes   [ + ]

1. Composé notamment de la BNP, de la Société générale, de la Caisse des dépôts et, jusqu'ici, de Dexia.
2. Organisme public dépendant du ministère des Finances.
3. Voir notre dossier, L'Inffo n° 813, pp. 13-19.
4. Jean-Luc Vergne avait été élu président de l'Afpa en janvier 2009, après avoir été (depuis 2000) DRH de PSA Peugeot Citroën, et membre du comité de direction générale du groupe automobile.
5. Communiqué publié à la suite d'un audit concernant les honoraires et abonnements de l'Afpa pour les exercices 2011 et 2012.
6. Dans un courrier du 16 avril 2012, destiné au secrétaire général de l'Afpa-CFDT.