BTP - “Il manquera 10 milliards d'euros aux collectivités locales pour financer leurs projets"

Par - Le 01 juin 2012.

Patrick Bernasconi, membre du bureau exécutif du Medef, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) et négociateur à de nombreuses reprises pour son organisation (notamment sur les dossiers de la représentativité des IRP ou de l'assurance-chômage), participait aux Rencontres du dialogue social (RDS), le 15 mai dernier.
Lorsqu'il a pris la présidence de la FNTP en 2004, il s'était fixé l'objectif de développer des actions destinées à accueillir des jeunes, afin de renouveler les générations. Difficile, tant le BTP souffrait d'une image dévalorisée, qu'il s'agisse de la pénibilité des emplois ou des niveaux de rémunération. 500 jeunes “ambassadeurs" ont été chargés d'informer sur les métiers du BTP les collégiens et lycéens (près de 8 000 visites d'établissement effectuées).

Apprentissage, contrats de professionnalisation et développement du tutorat ont été les leviers actionnés par la FNTP pour recruter. “En 2004, les écoles de formation du BTP connaissaient un taux de remplissage de 50 %. En 2011, en dépit de la crise, nous avons enregistré une progression de 15 % sur l'apprentissage et de 6 % sur les contrats de professionnalisation", a indiqué Patrick Bernasconi. Une progression qui s'est accompagnée de la signature de 1 400 POE avec le ministre du Travail d'alors, Xavier Bertrand, notamment sur les futurs grands chantiers du TGV (ligne Tours-Bordeaux, etc.), ainsi que par des partenariats avec Pôle emploi, dans le but d'amener 2 000 demandeurs d'emploi à suivre des formations dans les domaines de la mécanique ou de la conduite d'engins.

Mais “50 % de notre activité repose sur des contrats passés avec des collectivités locales. Or, depuis la crise, elles peinent à accéder à l'emprunt bancaire et risquent de réduire d'autant leur carnet de commande." Et d'annoncer : “Il manquera 10 milliards d'euros aux collectivités pour financer leurs projets et ce sont près de 50 000 emplois qui sont immédiatement en danger !"

Interim - Le Fastt et Alliance villes emploi renouvellent leur partenariat

Le Fonds d'action sociale du travail temporaire (Fastt) et Alliance villes emploi (AVE) ont renouvelé le 14 mai dernier leur partenariat “afin de favoriser l'accès et le maintien à l'emploi des demandeurs d'emploi et des salariés intérimaires sur les territoires".
Depuis 2010, ce partenariat national a été développé autour des enjeux de l'amélioration des conditions de vie des intérimaires et de la sécurisation de leurs parcours, enjeux communs aux organismes, le réseau AVE rassemblant les Maisons de l'emploi (MDE) et les Plans locaux pour l'insertion et l'emploi (Plie). En outre, cette collaboration a permis de promouvoir et de développer les services du Fastt. “Être partenaire du réseau de l'AVE représente une opportunité de renforcer au plan local la connaissance et l'utilisation des services mis à disposition par le Fastt au bénéfice des salariés et des demandeurs d'emploi intérimaires", indique David Déloye, président du Fastt. De son côté, Jean Le Garrec, président de l'AVE, souligne : “Aujourd'hui, ce sont trente Maisons de l'emploi et Plie qui bénéficient de ces partenariats et qui permettent la mobilisation des services du Fastt. L'intérim est un des modes contractuels favorisant l'insertion professionnelle ou le retour à l'emploi et c'est là tout l'intérêt du réseau de ce partenariat."