Education nationale - La "refonte" qui s'annonce

Par - Le 01 juillet 2012.

Dans l'optique de la “refondation de l'école républicaine", Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, et George Pau-Langevin, ministre déléguée à la Réussite éducative, ont adressé le 26 juin une lettre aux personnels éducatifs, destinée à leur exposer les objectifs du quinquennat. En dix-huit points.

Parmi eux, les deux ministres ont inscrit la revalorisation des filières professionnelles, “voies de réussite, avec des orientations positives" pour peu que celles-ci soient “choisies et non imposées". Autre point fort, la mobilisation de la formation initiale dans les processus de formation tout au long de la vie. “Nous veillerons à ce que cette mission de service public soit préservée", proclament les ministres. Et plus particulièrement, ce sont les Gréta qui sont les plus concernés par cette promesse, visés qu'ils sont par la loi Warsmann du 17 mai 2011 qui tend à modifier leur statut. Un statut que les deux ministres s'engagent à garantir, sans préciser, toutefois, si l'audit actuellement en cours, destiné à dresser un bilan académique de l'appareil de formation continue, sera interrompu. Enfin, suite à l'abandon du projet de “mastérisation" (L'Inffo n° 814, p. 20) et face aux besoins de formation pour les enseignants, Vincent Peillon s'engage à créer (à la rentrée 2013) des “écoles supérieures du professorat et de l'éducation" afin de permettre aux professeurs, quel que soit leur niveau, de “partager un moment de formation commun" et surtout de connaître “une entrée progressive dans le métier, par un parcours de professionnalisation". À ce sujet, des formations d'urgence seront déployées à la rentrée 2012 à destination des jeunes enseignants nouvellement recrutés.