FSU : “C'est une première dans l'histoire de notre organisation"

Bernadette Groison, secrétaire générale de la Fédération syndicale unitaire (FSU) s'est vivement félicitée que le gouvernement ait décidé d'associer d'autres organisations que les cinq organisations “représentatives" pour préparer la prochaine conférence nationale sur la croissance et l'emploi de juillet. Elle a rencontré le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, le 31 mai.

“C'est une première dans l'histoire de notre organisation. Avec le précédent gouvernement, il n'était pas possible pour nous de participer à un quelconque sommet social", a-t-elle souligné. Cette rencontre avait pour objet de proposer au Premier ministre “les sujets que nous souhaitons voir traités lors de la conférence". L'organisation a listé cinq thématiques qu'elle juge majeures.

Ainsi, elle propose de consacrer un temps “particulier" à l'emploi des jeunes. Ce qui suppose de “traiter des questions de formation initiale", afin de “trouver des moyens efficaces pour enrayer les sorties sans qualification des jeunes du système éducatif". Bernadette Groison a évoqué de nombreuses pistes, dont la réflexion sur les contenus de formation, le développement de l'apprentissage et de l'enseignement professionnel. Elle a estimé que davantage d'efforts devraient être faits en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes, “à travers la formation et la réorientation, et un meilleur traitement des chômeurs (indemnisation, accompagnement, etc.)".

La secrétaire générale a défendu une promotion accrue des partenariats entre les Universités et les entreprises, d'une part, et Pôle emploi, d'autre part. Il s'agit, a-t-elle expliqué, d'“associer davantage les acteurs de la formation et de l'emploi afin qu'ils travaillent à une réorientation professionnelle des demandeurs d'emploi, ou pour dynamiser des cursus de formation dans certaines Universités, surtout dans des secteurs qui accusent des demandes importantes de main-d'œuvre". Car la question de l'emploi implique, outre les organisations syndicales, le gouvernement et les entreprises, les administrations (les établissements d'enseignement de tous niveaux) et les Régions, notamment. “Tout le monde doit être mobilisé, chaque acteur doit avoir sa place et jouer son rôle. Nous devons trouver un environnement pour rassembler l'ensemble des acteurs et échanger sur les différentes solutions", a-t-elle plaidé.
Selon elle, bien qu'il n'ait pas été abordé avec le Premier ministre, le dossier de la réforme des Gréta devrait faire partie des sujets à évoquer lors de la conférence. Les conseillers en formation continue (CFC) “font évidemment partie des acteurs qui devront participer à cette table ronde sur la formation initiale et continue que nous souhaitons vivement voir intégrée à la conférence", a soutenu
Bernadette Groison.

La secrétaire générale de la première organisation de la fonction publique d'État a déclaré souhaiter également que les participants à la rencontre de juillet réfléchissent aux pistes permettant de “développer les emplois d'avenir", en particulier dans les secteurs innovants (énergies renouvelables, etc.), “en y associant les acteurs de la formation aussi bien initiale que continue, de la recherche et de l'innovation".

Bernadette Groison a indiqué espérer voir les thématiques proposées par son organisation retenues par Jean-Marc Ayrault. Elle attend de voir “comment le Premier ministre saura faire travailler l'ensemble des acteurs dans la mise en chantier" des conclusions de la conférence de juillet.
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