JOURNÉE NATIONALE - Pour l'emploi des seniors

Par - Le 16 février 2012.

La première Journée nationale pour l'emploi des seniors était organisée le 8 février, à l'instigation du député UMP Jacques Kossowski. Ce thème, en apparence, n'aurait nul besoin d'une journée dédiée, puisque le taux de chômage des plus de 50 ans, en France, ne s'élève “qu'à" 6,7 %, soit un chiffre inférieur à la moyenne nationale. En apparence uniquement, a rappelé Hubert Philippe, directeur du marketing auprès de la direction générale de Pôle emploi, car “ce chiffre occulte le fait que lorsqu'un senior entre dans le chômage, ses difficultés pour en sortir sont largement supérieures à celles des autres catégories". Quant à la formation à des fins de reconversion, elle ne touche que très peu cette population. “7 % seulement des demandeurs d'emploi entrés dans un cycle de formation ont plus de 50 ans", a précisé Hubert Philippe, soulignant par ailleurs le taux très marginal d'accès à des contrats de professionnalisation pour ces seniors, qui ne sont que 4 % à être entrés dans un tel cycle.

Le regard de la société évolue depuis l'adoption du Plan seniors en 2009 (instaurant, notamment, les entretiens de mi-carrière), comme l'ont rappelé Marc-Antoine Estrade, de la DGEFP, et Antoine Magnier, directeur de la Dares. Cette journée a vu de nombreuses propositions fuser, mais une thématique globale aura fait l'unanimité : celle de la “GPEC territoriale", tenant compte des spécificités des bassins d'emploi locaux. Pour Hubert Philippe, “la situation d'un senior à Courbevoie est bien différente de celle de l'un de ses homologues à Limoges. Pôle emploi travaille justement au développement de la territorialité de son offre de services afin de permettre la création de parcours adaptés aux besoins des entreprises sur les territoires". D'ailleurs, “l'emploi des seniors se trouve dans les PME et TPE", a ajouté Brigitte Ustal-Piriou, de l'ANDRH.

Communiqué dans le cadre de la Journée nationale pour l'emploi
de seniors, un sondage réalisée par TNS Sofres indique que 66 %
des salariés pensent que la formation est un moyen efficace pour éviter d'être confronté à des difficultés de carrière liées à l'âge.
64 % évoquent le fait de “faire à temps un point sur ses compétences". L'efficacité des formations est assez fortement citée par les jeunes entre 25 et 34 ans. À la question “Avez-vous vous même envie
un jour de changer de filière ou de carrière professionnelle",
57 % des salariés interrogés répondent par l'affirmative.