Les constructeurs du TGV Tours-Bordeaux sécurisent les parcours

Par - Le 16 décembre 2012.

Profiter du chantier de prolongement d'un TGV pour former les salariés. C'est le pari qu'a fait Cosea-Vinci construction. Thierry Fayoux, directeur de l'insertion et de la formation au sein de cette structure, a expliqué la démarche à l'occasion du forum “La formation, un enjeu de compétitivité", organisé par le groupe Les Échos et par l'Afpa, le 22 novembre dernier.

Cosea est une entreprise crée spécialement pour la construction de la prolongation du TGV Paris-Bordeaux (section Tours-Bordeaux). Elle coordonne 15 entreprises chargées de travailler sur ce chantier qui doit être livré en 2017. “Celui-ci emploie 5 000 salariés, dont les deux tiers sont issus de ces 15 entreprises. Nous avons donc procédé à 1 700 recrutements en CDI de chantiers. Nous voulions nous donner comme perspective de les garder, et de les faire évoluer sur le chantier. En effet, les compétences nécessaires au début des travaux ne sont pas les mêmes que celles qui sont requises à la fin", a-t-il indiqué.

L'opération a ainsi commencé en 2010, se souvient Thierry Fayoux. “Nous avons travaillé avec l'Opca de la construction, les Régions, les Départements, l'État, Pôle emploi… Toutes les pistes ont été explorées, comme celle des formations alternées, ou encore les chantiers d'adaptation. Un accord national a été signé en mars 2012 entre le ministère du Travail, la FNTP (Fédération nationale des travaux publics), Constructys, le syndicat professionnel des terrassiers…" Le groupe Cosea prend à sa charge le surcoût des formations, tandis que les entreprises mettent à disposition leurs machines et des tuteurs.

Cosea emploie actuellement 40 salariés, qui gèrent tous les contrats de travail, intègrent les nouveaux venus, les personnels sans expérience. “Nous avons beaucoup travaillé avec l'Afpa, qui avait la maîtrise d'ouvrage sur les formations. Tout au long du chantier – qui fait 300 kilomètres de long – nous avons également noué des partenariats avec des organismes de formation locaux."
Mais une fois le chantier terminé, que se passera-t-il pour les 1 700 salariés recrutés ? “Nous nous sommes rapprochés des CCI, afin de pouvoir les intégrer dans d'autres entreprises", a répondu Thierry Fayoux.