Onlineformapro plaide pour la mutualisation de la production
Par Benjamin d'Alguerre - Le 16 février 2012.
“Cela fait dix ans que j'entends parler de la pénétration du e-learning dans les PME ! À croire qu'il s'agissait d'un nouvel Eldorado… sauf que, pas plus tard qu'hier, est parue une étude commandée par le Féfaur qui se demande si, in fine, elles ressentent réellement des besoins en matière de e-learning, au vu des piètres résultats constatés…." Présente au iLearning Forum, le 1er février, Michèle Guerrin, PDG d'Onlineformapro, n'aura pas mâché ses mots.
Combien de PME dans la salle ?
Un échec qui, aux yeux de cette entrepreneuse vésulienne, forte de treize années d'expérience dans la FOAD, part d'un constat : “À vouloir vendre du e-learning à tout prix, on l'a mal vendu et on a fait peur aux PME ! Chaque année, nous fréquentons les mêmes salons et, chaque année, un mot nouveau apparaît : micro-learning, rapid-learning, social-learning… Cette année, j'ai même entendu parler de mutual-learning. Résultat : les PME perçoivent la e-formation comme un dispositif inabouti, et ne voient pas l'intérêt de prendre le risque d'investir !" Et, il est vrai que lorsqu'elle posa la question “Combien de représentants de PME dans la salle ?", aucune main ne se leva…
Pourtant, Michèle Guerrin persiste à penser que PME et e-learning ne sont pas inconciliables. Sa solution : la mutualisation. “En premier lieu, les Opca aident au financement de contenus e-learning à déployer au sein des PME. " Mais, au-delà, la PDG d'Onlineformapro s'est inspirée du système de My Major compagny, label musical communautaire permettant à des internautes de contribuer au lancement d'un projet musical ou littéraire par le biais d'une souscription. Un concept décliné à la formation numérique en proposant à six entreprises du secteur du BTP de souscrire à un projet de contenu de formation commun qu'elles pourraient acquérir, une fois finalisé, à des tarifs tenant compte de leur investissement de départ. “Au terme de ce travail en commun, nous sommes parvenus à obtenir un contenu spécifique représentant huit heures de formation, mutualisable à 80 %", a-t-elle annoncé, les 20 % relevant de pratiques professionnelles confidentielles ou de techniques internes et non diffusables. “Chacune de ces PME avait investi un capital de départ compris entre 1 000 et