Planète PME - L'accès à la formation dans les PME
Par Philippe Grandin - Le 01 juillet 2012.
“Le marché français de la formation est le plus important d'Europe. La FPC implique environ 60 000 organismes de formation et les dépenses de formation s'élevaient en 2011 à 34,2 milliards d'euros, soit 1,7 % du PIB." Tel est le constat relevé par une étude réalisée par la CGPME et KPMG à l'occasion de la 10e édition de Planète PME, organisée le 28 juin dernier à Paris.
Car la taille de l'entreprise est un facteur clé : seules 39 % des PME de 10 à 20 salariés font de la formation, ce taux approche les 60 % pour les PME de 20 à 50 salariés, et monte à 86 % pour celles de 50 à 250 salariés. Tandis qu'il est proche de 100 % pour les grandes entreprises. Pour Marc Picquette, directeur de l'orientation et de la formation à Pôle emploi, il faut jouer la carte de la complémentarité des financements et des mesures. Il a ainsi mis en avant la POE, dispositif qui privilégie la formation d'un demandeur d'emploi à une offre identifiée et déposée par l'entreprise auprès de Pôle emploi. Le demandeur pouvant alors bénéficier d'une action de formation à titre individuel ou collectif (ne pouvant excéder 400 heures) pour acquérir le socle de compétences nécessaires pour occuper le poste proposé.
“L'année dernière, nous avons agi en conséquence. Fin décembre 2011, nous comptabilisions 10 839 bénéficiaires et, pour l'heure, nous en sommes déjà à 17 000", a précisé Marc Picquette, tout en considérant que “toute formation doit avoir pour finalité l'emploi". Les secteurs ayant le plus mobilisé la POE en 2011 ont été le transport, la grande distribution, l'hôtellerie-restauration, la construction, les services aux entreprises, l'industrie et l'agroalimentaire.
De son côté, Serge Marcillaud, président de la CGPME Aquitaine, a également évoqué des pistes de progrès pour favoriser l'emploi. “Les TPE-PME ont un déficit concurrentiel par rapport aux grandes entreprises, aggravé par la crise. La formation est un facteur de compétitivité et doit devenir un réflexe. Nous souhaitons aussi organiser une période de stages de trois à cinq jours dans l'entreprise pour les jeunes. Ils pourront se familiariser avec un métier et l'employeur, se confronter au savoir-être des jeunes. Cela pour éviter de signer trop vite des contrats qui sont ensuite rompus." Et Serge Marcillaud d'ajouter que si le chef d'entreprise lui-même ne se forme pas, les salariés ne s'engageront pas dans cette voie.