Pour “un État à l'écoute des partenaires sociaux"
Par Béatrice Delamer - Le 16 mai 2012.
À l'heure où le nouveau gouvernement prend en main les dossiers, Jean-Pierre Therry, conseiller confédéral en charge de la formation professionnelle à la CFTC, appelle de ses vœux “la création d'un comité paritaire permanent du dialogue social, qui permette d'être réactifs".
Dans ce comité, il envisage qu'une commission soit en charge de la formation professionnelle, s'appuyant sur le Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie (CNFPTLV),
la Commission nationale de la négociation collective (CNNC), le Conseil national de l'emploi (CNE) et le Comité du dialogue social pour les questions européennes et internationales (CDSEI). “Cette commission rendrait possible un premier dialogue avec l'Éducation nationale, pour établir le lien entre formation initiale et formation professionnelle", envisage-t-il.
“Il faudrait prendre le temps de mettre en place la sécurisation des parcours professionnels, en s'appuyant sur la formation tout au long de la vie." Et de rappeler la proposition d'un chèque formation inversement proportionnel au niveau d'études atteint par la personne.
Jean-Pierre Therry attend du ministre "qu'il soit à l'écoute des partenaires sociaux et que nous soyons consultés en amont des réformes". Quant à la priorité donnée par le président François Hollande à la jeunesse, ils seront particulièrement vigilants : “Le contrat de génération doit apporter une vraie valeur ajoutée aux jeunes, que ce soit en termes de contenu, rémunération et transmission des savoirs." Les emplois d'avenir “ne doivent pas être un autre dispositif pour faire baisser le chômage. Pour être efficaces, les postes proposés doivent s'appuyer sur un référentiel de qualification et de compétences. Ils doivent être convertibles en CDI après quelques mois ou permettre aux jeunes d'accéder à un parcours de formation continue et qu'en tous les cas, leurs acquis soient validés à l'issue du contrat."