Services de l'automobile : la branche dans laquelle un salarié sur quatre a moins de 25 ans

Si quelque 61 000 jeunes ont été accueillis en formation initiale en 2010, plus de 67 000 salariés des services automobiles ont bénéficié d'une prise en charge de leur formation par l'Anfa, l'Opca de branche.

Selon les chiffres rendus publics par l'Observatoire des services de l'automobile (Obsa) le 24 janvier, la branche a perdu plus de 27 % de ses apprentis entre les rentrées 2002 et 2010. Un chiffre à mettre en relation avec la dégradation de la situation dans la branche entière sur la même période, a expliqué Béatrice Jacques, responsable de l'Obsa. Cependant, à la rentrée 2010, 2 767 jeunes étaient inscrits en contrat de professionnalisation. Plus du tiers des jeunes en formation sont inscrits en niveau V (CAP) et plus les deux-tiers en niveau IV (bac pro). “Il faut noter qu'avec la réforme du bac professionnel sur trois ans [qui a fait disparaître le BEP], généralisée à la rentrée 2009, la branche a connu un transfert des effectifs du niveau V vers le niveau IV", a-t-elle indiqué.

“Dans notre branche, nous faisons l'effort de garder les jeunes que nous formons", a précisé Gérard Gourkow, secrétaire général de l'Obsa. L'âge moyen des salariés est de 35 ans et plus d'un sur quatre a moins de 25 ans. “Une situation qui s'explique par l'emploi d'une population ouvrière jeune, notamment lié à l'embauche d'apprentis."
Après une “relative stabilité" des prises en charge par l'Anfa depuis 2007, 16 % des salariés de la branche ont bénéficié d'un financement pour une formation continue en 2010. Trois sur quatre sont partis moins de trois jours en formation. Quelque 4 millions d'heures de formation ont été prises en charge, la moitié dans le domaine technique, a précisé Béatrice Jacques.

Selon le rapport annuel 2010 des données sociales de la branche des services de l'automobile rendu public le 24 janvier, si elle comptait 103 389 entreprises en 2010 (90 591 en 2009), la branche a perdu 6 000 emplois cette année-là, notamment dans le commerce des véhicules légers. L'augmentation du nombre d'entreprises est due en grande partie à l'entrée en vigueur, en 2009, du statut d'auto-entrepreneur. D'ailleurs, la branche a enregistré une baisse du nombre d'entreprises dans les stations-service (“statut pour laquelle le statut auto-entrepreneur n'est pas possible", a expliqué Béatrice Jacques, responsable de l'Obsa).

La destruction d'emplois est particulièrement nette dans le commerce des véhicules légers, “un secteur fortement soumis à la conjoncture économique". L'effectif moyen par entreprise employant au moins un salarié est de 7,5. “Contrairement aux autres secteurs d'activité, la branche des services de l'automobile accueille beaucoup d'apprentis, stagiaires ou salariés en contrats aidés : leur part est de 6,3 %, contre 3,2 % pour le grand secteur du commerce", a indiqué Béatrice Jacques.)]

L'Observatoire de branche lance son portail internet

Mis en ligne le 23 janvier, il se veut avant tout une vitrine des activités-clés du secteur, avec pour objectif de fournir des données “complètes et actualisées" sur la vingtaine de métiers qui constituent la branche, a précisé Gérard Gourkow, secrétaire général adjoint de l'Observatoire des services de l'automobile, le 24 janvier à l'Automobile club de France à Paris.

Le secteur regroupe l'ensemble des activités engendrées par les véhicules, de leur sortie d'usine jusqu'à leur destruction, en passant par leur commercialisation, leur entretien, leurs réparations. Sur ce portail, il est possible de télécharger la convention collective nationale et les rapports de branche actualisés. Les concepteurs du portail mettent l'accent sur les chiffres-clés et le rapport annuel, dont la synthèse est notamment disponible sous forme de “flip book" interactif (document “feuilletable").