Le Fongecif Rhône-Alpes, organisme “paritaire et régional", a célébré à son tour ses 30 ans

Par - Le 01 novembre 2013.

Le 15 octobre, le Fongecif Rhône-Alpes fêtait
à son tour ses 30 ans. Son président (Medef)
Alain Billon-Lanfray et son vice-président
(FO) Jean-Pierre Gilquin ont mis particulièrement
l'accent sur la gestion paritaire de cet
organisme “de conseil, d'appui et de financement".
Il accueille chaque année plus de 25 000
personnes en Rhône-Alpes et finance plus de
6 000 formations.

Les 26 Fongecif fêtent tous actuellement leur
anniversaire Jean Vanoye, négociateur
(CFDT) de l'Ani de 1983, était présent et a livré
quelques souvenirs. “Les Fongecif ont été une
des premières structures paritaires en région",
a souligné celui qui a aussi été fondateur puis
administrateur du Fongecif Rhône-Alpes.
Il s'est souvenu d'“un espace privilégié et
apprécié de tous. Il faisait en quelque sorte
office de quartier général du paritarisme. On
y parlait volontiers du congé individuel mais
aussi des problématiques plus générales
d'emploi-formation, et bien au-delà". D'aucuns
protesteront que cela n'a pas changé…

Mais sur un autre point, si : pendant la
première décennie (1983-1992), “au risque de
surprendre, nous avions plus de ressources
que nous avions de demandes de Cif… en
particulier pour le Cif-CDD, au point que nous
acceptions des formations de trois ans. Il nous
a fallu une bonne dose de persévérance et une
posture très volontariste pour faire connaitre
ce dispositif original". L'autre fait marquant
étant “la proximité territoriale. En Rhône Alpes,
nous avons d'emblée institué des antennes
dans chacun des départements, ce qui a permis
de mettre progressivement à disposition des
salariés des conseillers, qui ont accompagné
les démarches individuelles".

Et les administrateurs actuels entendent
Le Fongecif Rhône-Alpes, organisme “paritaire
et régional", a célébré à son tour ses 30 ans
préserver cette approche, car ces dernières
années, le Fongecif Rhône-Alpes s'est engagé
dans des actions d'analyse des besoins et de
formation des salariés en CDD, et notamment
des saisonniers, très nombreux dans les départements
touristiques des Alpes
(Isère, Savoie et Haute-Savoie)
et de la Drôme-Ardèche.
Priorité affichée : répondre aux
“besoins de transitions", pour
sécuriser les parcours.

Sur le terrain de
l'orientation et de
l'information


Ainsi, le Fongecif Rhône-Alpes
a répondu l'an passé à 80 000
demandes d'information par
téléphone et accueilli 25 000
personnes dans ses différentes
antennes et permanences, sur
les huit départements de la région. “6 623
personnes ont bénéficié d'un appui financier
pour leur formation, qu'il s'agisse du congé
individuel de formation, d'un bilan de compétences,
d'une validation des acquis de
l'expérience, voire désormais d'une formation
hors temps de travail", a expliqué Alain Billon-
Lanfray. Insistant sur le fait que chaque salarié
qui souhaite élaborer un projet professionnel
individuel peut bénéficier de l'aide du Fongecif.

C'est pourquoi l'organisme est présent sur le
terrain de l'accompagnement dans le choix
d'orientation, et sur celui de l'information sur
les dispositifs.

Le paritarisme sur le terrain

Des conseillers, collaborateurs permanents
du Fongecif, accompagnent les salariés
qui en font la demande. Des enquêtes et
analyses alimentent la réflexion interne.

Pour garantir une bonne articulation entre
les besoins économiques et les priorités
de formation et de services financés par
le Fongecif Rhône-Alpes, “les priorités et
critères de prise en charge sont périodiquement
redéfinis par les administrateurs, qui
ont une connaissance fine des territoires
et de l'offre d'emploi" : nouvel exemple
de réconciliation de la logique sectorielle,
incarnée par les partenaires sociaux, et de
la logique territoire ?
Le Fongecif Rhône-Alpes compte 65 collaborateurs,
répartis entre sept antennes départementales
et la direction régionale, qui se
répartissent entre des fonctions d'information,
d'accueil, de conseil et de gestion des
dossiers. Plusieurs commissions paritaires
départementales vont fusionner en 2014.

Quatre commissions couvriront désormais
toute la région : celle du Rhône, de l'Isère,
des Savoie-Ain, de la Loire-Ardèche-Drôme.

Parallèlement, de nouvelles permanences
vont s'ouvrir pour répondre aux besoins de
bassins d'activité économique fragilisés.

“Priorité aux moins qualifiés"

“Faute de ressources permettant de satisfaire
toutes les demandes", les partenaires
sociaux, qui exercent leur mandat au sein du
conseil d'administration et des commissions
paritaires d'examen des dossiers, mettent
en pratique “les valeurs qui fondent les
Fongecif", à savoir “l'égalité des chances
de tous les salariés face à leurs besoins de
formation". Début 2013, le Fongecif Rhône-
Alpes a réaffirmé trois types de formations
prioritaires : les actions qui répondent à un
objectif de reconversion, de changement de
métier ou d'activité, celles qui conduisent à
une qualification, ainsi que les formations
post-VAE. En Rhône-Alpes, la priorité
donnée aux moins qualifiés apparaît dans
les chiffres : la proportion de “niveaux V"
(CAP) parmi les bénéficiaires est en augmentation,
de 39 % en 2008 à 42 % en 2012, de
même que celle des “niveaux IV" (bac), de
23 % à 28 %, alors que les taux sont à la
baisse à partir du niveau III (bac + 2).

Mesure de la satisfaction
du public


Par ailleurs, le Fongecif vient de créer “un
outil de mesure de la perception de ses
services par les salariés", avec des questionnaires
pour évaluer l'accueil, le conseil
et l'utilité des formations suivies dans le
cadre du congé individuel de formation.
Depuis ce mois d'octobre, les demandeurs
de Cif sont questionnés par internet à
différents stades de leur parcours. Ces
enquêtes devront montrer les plus-values
des actions du Fongecif, indiquer les axes
de progrès dans la procédure d'accueil
et d'accompagnement, avant et pendant
les dispositifs de formation, apprécier
la qualité de la formation financée et
montrer son impact sur leurs trajectoires
professionnelles... Notamment, neuf mois
après la fin de la formation, sera évaluée la
satisfaction globale à l'égard du Fongecif et
l'impact du Cif sur le parcours. La démarche
est menée avec un cabinet extérieur, avec
pour prérequis une “parfaite confidentialité
des informations recueillies".

CHIFFRES CLES

 51 517 entreprises cotisantes ;

 73,6 millions d'euros de collecte encaissée ;

 2,1 millions d'euros de subvention du Conseil régional ;

 3,5 millions d'euros du FPSPP ;

 580 000 euros de subvention de l'Agefiph ;

 82 474 appels servis via la plateforme téléphonique et les antennes, dont 19 005 correspondant à de nouveaux contacts ;

 159 689 visiteurs uniques sur le site www.fongecifrhonealpes.fr ;

 25 322 bénéficiaires d'une “information de premier niveau" ;

 4 893 participants aux réunions d'information collectives ;

 341 participants aux réunions d'information VAE ;

 718 personnes accueillies en atelier bilan de compétences ;

 13 082 personnes bénéficiaires d'un accompagnement par les conseillers du Fongecif.