Le réseau des CCI paraphe le “pacte de confi ance"

Par - Le 16 juin 2013.

C'est le 28 mai dernier qu'André Marcon, président du réseau des Chambres de commerce et d'industrie (CCI), a signé avec Jean-Marc Ayrault et la ministre de l'Artisanat, du Commerce et du tourisme, Sylvia Pinel, le premier “pacte de confiance" entre le réseau consulaire et l'état. Un pacte articulé autour de sept axes majeurs, dont l'un concerne directement le développement d'actions de formation.

Une première, mais surtout une “première utile", à en croire
Jean-Marc Ayrault. En choisissant la voie de la contractualisation avec les chambres consulaires, le premier ministre entend reconnaître leur nature de corps intermédiaire mais aussi leur mission de service public. Mission qui, depuis 2009, s'est déjà traduite par
la création et l'animation d'un réseau de “développeurs de l'apprentissage" (150 000 entreprises contactées à ce jour). , sur des diplômes allant du CAp au master, avec un taux d'insertion dans l'emploi à six mois de 90 % et un pourcentage de rupture inférieur à 10 %, contre 25 % au plan national. sans oublier la contribution au développement de l'enseignement supérieur, via la gestion d'écoles supérieures spécialisées débouchant sur des qualifications de niveau bac + 5. Un dernier point sur lequel Jean-Marc Ayrault a particulièrement insisté alors même que, quelques heures plus tôt, l'Assemblée nationale adoptait le projet de loi d'orientation sur l'enseignement supérieur et la recherche (“loi EsR").

Des activités portées par les Chambres de commerce et d'industrie, auxquelles s'adjoignent la formation de 400 000 stagiaires adultes, dont 46 000 demandeurs d'emploi.

De nouveaux critères de reporting

Par ce pacte, les CCI s'engagent à contribuer à la réalisation des objectifs de l'état, qu'il s'agisse de favoriser l'apprentissage (y compris dans l'enseignement supérieur), d'augmenter l'accès à la formation des demandeurs d'emploi, mais aussi de contribuer à la création du service public de l'orientation et ce, comme l'a souligné Jean-Marc
Ayrault, “en parfaite coordination avec les acteurs locaux, à commencer par les collectivités territoriales et les services déconcentrés de l'État". Afi n que ce pacte ne demeure pas au stade de la déclaration d'intention, les signataires ont défini plusieurs actions prioritaires, parmi lesquelles la contribution à la professionnalisation des tuteurs et des maîtres d'apprentissage dans
es entreprises, en permettant, à terme, l'enregistrement de la certification tutorale au registre de la CNCp. 70 % de l'offre de formation des CFA du réseau consulaire seront consacrées aux niveaux v à III (du CAp au bts-DUt), pour s'adapter aux besoins des entreprises et des territoires. plus encore, le document souligne la nécessité d'intégrer, au coeur des politiques éducatives des établissements gérés par les CCI, des critères qualitatifs et des indicateurs de performance sur lesquels jauger les formations dispensées. Critères encore à définir précisément (taux d'insertion dans l'emploi en fonction des publics et de leur niveau,
recensement du nombre d'entreprises ayant formalisé un plan ou une stratégie de formation, etc.), destinés à être mis en relief avec ceux existant déjà dans le cadre d'un reporting affiné.