PSA : les syndicats, vent debout contre le plan de restructuration

Par - Le 01 janvier 2013.

Un CCE (comité central d'entreprise) s'est réuni chez PSA le 11 décembre au cours duquel la direction du groupe a présenté le plan de restructuration qu'elle a élaboré. À l'instar de la CFDT et de la CGT qui ont formulé un certain nombre de propositions, quatre organisations syndicales – FO, CFTC, GSEA et CFE-CGC – se sont prononcées contre ce plan.

Selon elles, les négociations en cours sur le contenu du plan social doivent être complétées par “d'autres négociations visant à en réduire l'ampleur et l'impact", notamment le rallongement des phases de volontariat pour éviter les licenciements, réduction et aménagement du temps de travail, favoriser les reconversion en interne et lancer des formations de mise à niveau, fonctionnement normal des mobilités internes pour tous les sites, extension des mesures seniors, entre autres. Des points qui doivent s'ajouter à la négociation par étapes définies et cadrées sur l'ensemble du dispositif d'accompagnement lancée depuis le mois d'octobre, précisent les syndicats. Ces négociations “permettront de parvenir à la signature d'un accord cadre et à ses avenants au fur et à mesure" et “cette méthode assurera une double garantie pour les salariés".

À cette occasion également, les organisations syndicales ont rappelé qu'elles avaient confié une expertise contradictoire au cabinet Secafi en juillet dernier, dont elles ont analysé les conclusions. Celles-ci mettent en évidence la situation préoccupante de l'entreprise. Le cabinet estime que, sans action majeure, l'avenir du groupe peut être remis en cause et a souligné le flou entourant effectifs et suppressions de postes, en raison d'un “chevauchement" de deux dispositifs (un plan de départs lancé le 1er janvier 2012, puis la restructuration annoncée en juillet 2012). “Nous constatons des incertitudes sur les effectifs et le fonctionnement de l'entreprise à moyen terme", ont déclaré les quatre syndicats. “Dans cette situation, nous estimons pour autant que l'ampleur du plan proposé n'est pas recevable et nous n'admettons pas que les salariés soient une fois de plus la variable d'ajustement."

La CFDT et la CGT se sont également prononcées pour la mise en place d'une série de mesures. La CFDT a proposé de son côté le passage aux 32 heures sur plusieurs usines pour favoriser l'emploi. Une réduction du temps de travail qui se ferait en attendant un rebond de la production. Par ailleurs, le syndicat souhaite voir la création d'un groupement d'employeurs de la filière automobile qui permettrait de répondre aux besoins d'emploi des entreprises, y compris des sous-traitants.

La CGT a présenté de son côté son “plan B". Le syndicat veut réduire le nombre de suppressions d'emploi et sécuriser les transitions professionnelles et les fins de carrière. Il demande notamment un système de pré-retraite-pénibilité à partir de 55 ans.