Voyage dans les fondamentaux des formations du groupe Cegos

Par - Le 01 juillet 2013.

Marché de la formation
professionnelle : quelles
tendances ? Interrogé sur la
question, le groupe Cegos relève
un rôle accru des participants
dans le choix des thématiques
et des modalités pratiques
de leur formation.

Dans un contexte économique
fragile, le marché de la formation
professionnelle s'adapte − ou
doit s'adapter − aux attentes des
entreprises et à celles des individus.
Il est également marqué par des tendances
liées aux nouvelles technologies et
à l'“industrie de la formation" : environ
55 000 organismes de formation référencés.

“En France, le marché de la formation
est atypique, dans la mesure où la
loi de 1971 a obligé les entreprises
à investir dans la formation de
leurs salariés. Dans le monde, il n'y
a pas un marché réglementé en ce
sens. Dans les autres pays, on parle
d'achat de prestations intellectuelles
et de services", prévient Catherine
Goutte, directrice du développement du
groupe Cegos.

Les attentes ? Individualisation et... diplôme

L'évolution des besoins des entreprises
a un impact sur le marché de la formation.
“Ces besoins se traduisent par
une exigence d'efficacité opérationnelle
et de retour sur investissement.

Nous constatons aussi une réduction
des budgets formation, alors même
que les entreprises ont toujours besoin
de former leurs salariés", fait valoir
Catherine Goutte. Du côté des individus,
elle relève “un besoin d'individualisation,
les personnes voulant apprendre
en fonction de leur propre stratégie d'apprentissage".
Même s'ils participent à
une formation en groupe, les individus
désirent réaliser un parcours sur
mesure, ce que permettent les nouvelles
technologies.

En outre, ils expriment “un fort besoin
de reconnaissance, qui les amène à
manager leurs propres compétences.
Cela nous oblige à les accompagner
vers de la certification ou des diplômes",
via des programmes de formation longs.
Il existe une véritable “course au diplôme"
dans le monde − pas seulement
en France ! Par exemple, “les jeunes
Chinois sont très friands des diplômes
des grandes écoles françaises ou américaines.
Nous constatons une explosion
de cette demande". Le groupe Cegos
propose d'ailleurs des formations diplômantes
avec les grandes écoles (Mines
Paris Tech, Université Paris-Dauphine,
Supélec, Centrale Paris, etc.).

Formation “instantanée"

L'explosion des technologies mobiles
rend possible l'individualisation des
formations et crée de nouvelles demandes
autour de “l'instantanéité". La
personne se forme donc quand elle veut
via le e-learning ou le mobile learning.

De plus, les technologies ont créé, hors
formation, des habitudes, comme
l'achat d'un “objet de formation", c'està-
dire une solution de formation très
courte et très ciblée pour répondre à un
besoin donné et “instantané". “Dans
notre profession, explique Catherine
Goutte, cela nous conduit à proposer
des contenus sous forme de modules et à
les réviser pour répondre à une situation
professionnelle."

Concernant l'offre destinée à l'encadrement
en intra, le groupe Cegos
s'impose aux premières places. En formant
des managers de différents niveaux
(de proximité, d'activité, et des “managers
de managers"). Dans ce domaine,
les programmes de formation sur les
“fondamentaux" intéressent surtout −
et logiquement − les nouveaux managers.
Pour les plus expérimentés, “nous
ans un contexte économique
fragile, le marché de la formation
professionnelle s'adapte − ou
doit s'adapter − aux attentes des
entreprises et à celles des individus.
Il est également marqué par des tendances
liées aux nouvelles technologies et
à l'“industrie de la formation" : environ
55 000 organismes de formation référencés.
“En France, le marché de la formation
est atypique, dans la mesure où la
loi de 1971 a obligé les entreprises
à investir dans la formation de
leurs salariés. Dans le monde, il n'y
a pas un marché réglementé en ce
sens. Dans les autres pays, on parle
d'achat de prestations intellectuelles
et de services", prévient Catherine
Goutte, directrice du développement du
groupe Cegos.

Les attentes ? Individualisation et... diplôme

L'évolution des besoins des entreprises
a un impact sur le marché de la formation.
“Ces besoins se traduisent par
une exigence d'efficacité opérationnelle
et de retour sur investissement.
Nous constatons aussi une réduction
des budgets formation, alors même
que les entreprises ont toujours besoin
de former leurs salariés", fait valoir
Catherine Goutte. Du côté des individus,
elle relève “un besoin d'individualisation,
les personnes voulant apprendre
en fonction de leur propre stratégie d'apprentissage".
Même s'ils participent à
une formation en groupe, les individus
désirent réaliser un parcours sur
mesure, ce que permettent les nouvelles
technologies.
En outre, ils expriment “un fort besoin
de reconnaissance, qui les amène à
manager leurs propres compétences.
Cela nous oblige à les accompagner
vers de la certification ou des diplômes",
via des programmes de formation longs.
Il existe une véritable “course au diplôme"
dans le monde − pas seulement
en France ! Par exemple, “les jeunes
Chinois sont très friands des diplômes
des grandes écoles françaises ou américaines.
Nous constatons une explosion
de cette demande". Le groupe Cegos
propose d'ailleurs des formations diplômantes
avec les grandes écoles (Mines
Paris Tech, Université Paris-Dauphine,
Supélec, Centrale Paris, etc.).

Formation “instantanée"

L'explosion des technologies mobiles
rend possible l'individualisation des
formations et crée de nouvelles demandes
autour de “l'instantanéité". La
personne se forme donc quand elle veut
via le e-learning ou le mobile learning.
De plus, les technologies ont créé, hors
formation, des habitudes, comme
l'achat d'un “objet de formation", c'està-
dire une solution de formation très
courte et très ciblée pour répondre à un
besoin donné et “instantané". “Dans
notre profession, explique Catherine
Goutte, cela nous conduit à proposer
des contenus sous forme de modules et à
les réviser pour répondre à une situation
professionnelle."
Concernant l'offre destinée à l'encadrement
en intra, le groupe Cegos
s'impose aux premières places. En formant
des managers de différents niveaux
(de proximité, d'activité, et des “managers
de managers"). Dans ce domaine,
les programmes de formation sur les
“fondamentaux" intéressent surtout −
et logiquement − les nouveaux managers.

Pour les plus expérimentés, “nous
intégrons des thématiques nouvelles :
le management par projets qui prend
de l'ampleur dans les entreprises ainsi
que le management transversal",
indique la directrice du développement.
Ils souhaitent approfondir leurs
compétences en leadership, assure-t-elle.
En règle générale, “les entrepri ses sont
sélectives au sujet de leurs programmes
de formation et elles les étalent dans
le temps".

Toujours justifier de la qualité de l'offre

Contexte de crise ou non, les organismes
de formation doivent justifier
depuis longtemps de la qualité de
leurs formations. Utilisant notamment
les modèles d'évaluation de la formation
de Donald Kirkpatrick et Jack
Phillips [ 1 ]Voir L'Inffo n° 826, p. 14.. De manière générale, ils
proposent l'évaluation des réactions
ou de satisfaction (niveau 1). Pour les
autres niveaux (2 à 5), “nous sommes
en mesure de réaliser les évaluations
correspondantes, mais sur simple
demande essentiellement. Nous ne le
faisons pas de façon systématique",
témoigne Catherine Goutte. En outre,
certaines entreprises peuvent percevoir
la formation comme un outil de
prévention des risques liés aux mutations
économiques. “En effet certaines
grandes entreprises aux pratiques RH
solides ont ce souci, mais ce n'est pas le
cas pour toutes. Elles perçoivent la formation
comme une des réponses pour
opérer des mutations opérationnelles
(évolution du cadre professionnel des
salariés). Lorsqu'une entreprise décide
de réorienter une partie de ses collaborateurs,
cela répond à un tournant
qu'elle prend au regard de sa propre
évolution sur son marché. Les entreprises
ne sont pas philanthropes..."
Elles sont d'ailleurs “très sélectives dans
le choix des personnes à former et des
programmes de formation".

Un réseau de consultants externes

Sur le plan organisationnel, le groupe
Cegos est constitué d'un réseau de
consultants externes “sélectionnés et
formés" pour animer ses formations,
rappelle la directrice du développement.
“Nous faisons appel à des experts
externes que nous fidélisons, car
nous sommes soucieux de la qualité
de nos prestations. Nous avons mis
en place un système d'évaluation,
nous suivons nos consultants dans la
durée à partir d'un ensemble de critères."
Parmi lesquels figure l'analyse des
stagiaires eux-mêmes : questionnements
sur la relation établie avec le consultant,
sur la pédagogie utilisée.
Alors, marché de la formation professionnelle
: quelles tendances ? Pour Catherine
Goutte, il “opère un mouvement de
fond, qui porte sur l'individualisation
de la formation et les nouvelles technologies".
Il faut dès lors l'accompagner,
ou bien le conduire.

Philippe Grandin

87 ANS !

Que signifie le nom “Cegos" ?
La CGOST (Commission générale de
l'organisation scientifique du travail),
a été fondée en 1926 au sein d'une
confédération patronale, la CGPF
(Confédération générale de la production
française) et sous la direction d'un jeune
polytechnicien nommé Jean Milhaud.
C'est en 1934 que la CGOST a perdu son
“T". Et en 1936, le sigle a commencé à
être prononcé... Cegos.

CEGOS PRATIQUE L'“ACHAT AVEC EFFET DE LEVIER" DEPUIS 2005

Leveraged management buy-out (LMBO),
ou “achat avec effet de levier". Voici huit
ans que le groupe Cegos a opté pour cette
technique financière. Cela répondait à une
tentative externe de rachat du groupe, en
mai 2005, par un grand opérateur du secteur,
EFE.

La volonté d'organiser une reprise revient au
management du groupe. Cegos s'est donc
repris seul, en rassemblant trois actionnaires :
“Cegos Partners" le holding de contrôle
détenu par les managers du groupe, “Cegos
Association", l'association des clients, et le
FCPE (fonds commun de placement d'entreprise)
“Cap Cegos" qui réunit les salariés du
groupe restés actionnaires.

En 2010, Cegos a choisi d'ouvrir son capital,
à hauteur de 15 %, à Axa Private Equity, de
manière à renforcer sa capacité d'investissement
à l'international. Axa PE a été sélectionné
pour sa présence européenne, notamment
en Italie (où Cegos est bien implanté)
et en Allemagne. “Dans d'autres pays, nous
constatons une concentration des acteurs de
la formation, avec des fonds d'investissement
ou des organismes qui
en rachètent d'autres. Ce n'est
pas le cas, ou moins, en France",
observe la directrice du développement
du groupe, Catherine
Goutte.

“À l'étranger, poursuit-elle, le
marché de la formation se structure
comme un autre marché. En
France, il est différent, compte
tenu de la présence des pouvoirs
publics, État et Régions,
des Opca et des organismes de
formation. Les choses évoluent,
mais plus lentement." À terme,
un resserrement et une concentration
du nombre d'acteurs sur
le marché de la formation lui
paraît possible, via une sélection des prestataires
opérant sur des critères de retour
sur investissement, qualitatifs − qualité
de l'ingénierie pédagogique, évaluation
des formations − et techniques : outils
proposés en formation blended ou e-learning,
accompagnement des participants en “postformation".

Notes   [ + ]

1. Voir L'Inffo n° 826, p. 14.