Crise de l'automobile : quelles solutions formation ?

7 986 suppressions de postes ont été annoncées le 12 juillet en comité central d'entreprise (CCE) de PSA Peugeot-Citroën, réuni à Paris. En cause, une division automobile du groupe déficitaire d'environ 100 millions d'euros par mois. Et en perspective, la fermeture complète à l'horizon 2014 du site d'Aulnay-sous-Bois (dont la production a été divisée par deux depuis 2007), impliquant le reclassement de ses 3 000 salariés. L'usine PSA de Rennes (site de La Janais), qui constitue le premier employeur privé de l'agglomération avec 5 700 salariés, sera également touchée, 1 400 reclassements étant prévus. Enfin, pour 3 586 salariés répartis dans l'ensemble du réseau PSA, c'est un plan de départs volontaires qui doit s'engager. Philippe Varin, président du directoire de PSA, était auditionné le 26 juillet devant une cinquantaine de parlementaires de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale.
Renault ne connaît pas les mêmes difficultés que son concurrent, avec un bénéfice de presque 800 millions d'euros à comparer aux pertes de PSA, également proche des 800 millions d'euros. Pourtant, 6 000 emplois ont disparu depuis 2008, à travers notamment un dispositif de cessation d'activité. Dans le cadre de la politique de GPEC, des salariés sont accompagnés dans des formations de reconversion.
Pour relancer un secteur qui a globalement perdu 1 million d'emplois en sept ans, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a dévoilé le 25 juillet un “Plan automobile", mobilisant tous les leviers formation, avec la GPEC à l'ordre du jour. Le FSE et les Régions sont appelés à la rescousse. Car il apparaît clairement que le salut viendra des innovations, en termes de véhicules électriques, notamment : et la formation doit être à ce rendez-vous.

Par - Le 01 août 2012.