Monique

Iborra

Par - Le 16 janvier 2011.

La Région a lancé les travaux du CPRDF le 5 janvier dernier, quels en seront les objectifs ?

Avec la méthodologie différente qui nous est dictée par la loi, la première préoccupation que nous avons est d'éviter la production d'un document à court terme. Nous ne nous arrêterons pas aux orientations communes, nous souhaitons qu'il y ait une véritable convention d'application, y compris financière, qui s'adapte aux particularités de la Région Midi-Pyrénées. En outre, il nous parait indispensable d'y associer les nombreux acteurs de la formation, et pas seulement les membres du CCREFP. L'idée n'est pas de publier un document d'experts, mais de proposer un document issu du partage des idées de l'ensemble de nos concitoyens.

Quelles seront les actions prioritaires dans ce CPRDF ?

Suite l'évaluation de notre PRDF, nous ne prévoyons pas de rupture, mais trois nouvelles commissions. Suite à la crise, nous avons donc créé un nouvel atelier sur la formation des salariés et l'innovation sociale qui permettra de voir comment nous pouvons poursuivre le dispositif de crise “Qualification +", qui a eu de très bons résultats (voir encadré). Nous nous pencherons également sur l'amélioration des conditions de travail, avec l'Aract. Une commission sur la mise en place d'un SPRF a également été créée, en cohérence avec le schéma “accueil, information, orientation". J'ai souhaité que la création de ce service public soit longuement débattue par tous les partenaires. Mon souci n'est pas de faire un catalogue de formation, mais de construire des vrais parcours. Autre nouveauté dans ce CPRDF, la création d'une commission pour la lutte contre le décrochage scolaire, afin de voir quelles peuvent être les conditions d'essaimage des Écoles de la deuxième chance. Nous voudrions quelque chose de plus opérationnel.

Les autres commissions concerneront donc les grands thèmes de la formation…

La commission “Qui fait quoi aujourd'hui" sera également primordiale, car nous sommes dans une complète difficulté de cohérence. Les autres ateliers concerneront le développement de l'alternance, la formation dans l'enseignement supérieur, l'égalité des chances, et le schéma prévisionnel des formations professionnelles initiales, du CAP à l'enseignement supérieur.

QUALIFICATION +" : UN BILAN POSITIF

Lancé en juin 2009, le dispositif a permis de former 950 salariés en chômage partiel issu de 80 entreprises. “L'entreprise devait s'engager à ne pas licencier le salarié et la formation devait contenir un minimum de 80 heures", rappelle Monique Iborra. Le comité technique de financeur réunissait chaque mois la Région, l'État et les Opca. Le comité de pilotage comprenait également les partenaires sociaux. “Pour une fois, tout le monde a été satisfait de l'initiative"... conclut la vice-présidente. La Région a financé le dispositif à hauteur de 2 millions d'euros, somme identique à celle versée par les Opca.