Formation professionnelle : faire décoller l'investissement dans les compétences. Diagnostics et propositions

Par - Le 01 octobre 2017.

A la veille d'une réforme majeure amorcée par le Gouvernement, la FFP et le cabinet Roland Berger évaluent l'efficience du système de la formation professionnelle. L'étude confirme qu'investir dans le développement des compétences de chacun permet un gain important pour l'économie.

Une réforme systémique est indispensable pour faciliter l'accès à une offre de formation de qualité et accroître la performance du système pour les individus comme pour les entreprises.L'étude dresse un panorama étayé du secteur économique de la formation professionnelle. Le secteur économique de la formation emploie près de 200 000 personnes. Le chiffre d'affaires des entreprises de formation s'élève à 6,5 Mds €. Plus de 70% de ce chiffre d'affaires global est réalisé par 3 000 prestataires de formation, dont 600 adhérents à la FFP engagés dans une démarche qualité.

L'étude démontre la nécessité de réformer les dispositifs de formation. En France, seulement 36% des adultes ont accès à une formation chaque année, contre 53% en Allemagne et 56% au Royaume-Uni. Ce faible accès à la formation en France crée une inadéquation préjudiciable entre les compétences disponibles et celles recherchées par les entreprises (‘skillgap'). Quelles en sont les conséquences ? Cela contribue à un chômage élevé et creuse un retard en termes de compétitivité et de capacité d'innovation pour notre pays. Alors que l'étude montre qu'augmenter d'un point le taux d'accès à la formation permettrait un gain net pour l'économie en France de l'ordre de 7,4 Mds €.

Dans ce contexte, la FFP propose des leviers pour accroître la performance du système de formation français pour ses bénéficiaires : entreprises et individus. La prochaine réforme devra faciliter un accès direct à la formation, réduire les mécanismes d'intermédiation et faciliter l'investissement dans les compétences par un crédit d'impôt formation pour les particuliers et pour les entreprises. Ces mesures permettraient de tirer la qualité de l'offre de formation vers le haut en l'adaptant aux besoins de compétences d'une grande économie de la connaissance du XXIème siècle.