Questions à Isabelle Legueurlier, dirigeante de l'organisme de formation et de coaching CapRésilience

Par - Le 01 mai 2011.

Est-il encore raisonnable d'envisager faire carrière dans le secteur ?

Ce n'est pas parce que les coachs sont nombreux que le métier est “bouché" ! Je comparerais la situation avec celle des consultants voici une vingtaine d'années : il a fallu une mise en lumière, mais aujourd'hui, c'est un métier normal. Il y a de la place pour tout le monde, chaque coach a son individualité, à l'intérieur d'un métier assez normé.

C'est-à-dire ?

Individualité, parce la pratique est intimement liée à la personnalité et à l'origine du coach. Normé, parce que le métier dispose de vrais codes, clairement identifiés, tant au niveau de la posture que des outils.

Quel est le profil des futurs coachs que vous formez ?

Ce n'est pas un métier que l'on exerce à 20 ans ; je forme plutôt des personnes de 30 ou 35 ans, en reconversion après une première orientation, ainsi que d'autres plus âgées, qui souhaitent terminer leur vie professionnelle d'une autre manière. En général, ce sont des personnes qui ont bien mûri leur projet et qui ont compris la globalité des métiers de l'accompagnement. Ce qui implique d'avoir des compétences multiples, qui vont au-delà du cœur de métier, comme celles de créer son entreprise et de faire preuve d'aptitudes commerciales.

Peut-on vivre de la seule pratique du coaching ?

Certains pensent que non, je pense que oui. Mais il est clair que c'est un “sacré métier", qui demande beaucoup d'énergie : ce n'est pas parce que l'on se présente comme coach que les clients sont là. Il faut y aller ! Et puis, 80 % des coachs font aussi de la formation. Je trouve d'ailleurs ça très bien, car il faut aussi transmettre.