Quatre parcours de formation déterminent les actions du CPRDFP lorrain

Avant la trêve estivale, de nombreuses Régions ont fait en sorte de voter leur CPRDF (voir n° 794 de L'Inffo). C'est également le cas de la Lorraine, qui a signé le sien le 30 juin dernier. Le Conseil régional travaillait sur le document depuis octobre, avec “dès le départ, une volonté d'élargir le CCREFP", affirme la vice-présidente en charge de la formation, Laurence Demonet.

C'est ainsi que les Universités, Pôle emploi et les branches professionnelles ont activement participé à l'élaboration du contrat de plan, en remettant des documents d'orientation à la Région, en décembre dernier. Mais ce n'est pas tout. Laurence Demonet s'est également déplacée dans les territoires afin d'identifier les besoins locaux – des réunions aux cours desquelles elle a pu rencontrer quelques 200 partenaires de la formation professionnelle et de l'emploi. Dès janvier, le Comité de coordination a produit une synthèse régionale des besoins par bassin, et la rédaction du texte a débuté.

Le document est ainsi composé d'un préambule et de quatre parcours, réalisés en fonction des statuts. “Nous avons décidé de penser le document avec en ligne de mire la formation tout au long de la vie, afin que les différents moments de la vie professionnelle des Lorrains ne soient pas déconnectés les uns des autres", précise Laurence Demonet.

C'est ainsi que le premier parcours, “Formation initiale - premier emploi", destinés aux lycéens, aux apprentis et aux étudiants des formations sanitaires et sociales, promeut un équilibre entre les formations scolaires et l'apprentissage. Le CPRDFP évoque aussi l'approche par “pôles de compétences", adossés à des filières économiques importantes en Lorraine, telles que le l'automobile, le bois et les métiers verts.

Pour les demandeurs d'emploi, le CRPDFP propose le parcours “Mobilité subie - recherche d'emploi", “avec un accompagnement extrêmement important, mais qui ne concerne pas seulement la formation", souligne la vice-présidente.

Le troisième parcours, dit d'insertion, est quant à lui créé pour les publics éloignés d'une solution rapide de retour à l'emploi. “Nous souhaitons mettre en place une détection plus précoce et un accompagnement renforcé notamment en coordonnant les dispositifs."

Le dernier est “le parcours idéal", dixit Laurence Demonet, puisqu'il prend en compte la mobilité choisie. Ce parcours reprend l'élévation des compétences des seniors et salariés, ainsi qu'une aide aux entreprises.

Une fois ces grands axes définis, la vice-présidente reconnaît qu'il va désormais falloir “effectuer un important travail sur la gouvernance de la formation professionnelle. Comment la met-on en œuvre ?" Un groupe de travail sur le sujet a été mis en place au sein du CCREFP et débute en septembre. Quatre autres groupes travailleront chacun sur l'un des parcours du CPRDFP.

“Il faut que nous arrivions vite aux conventions d'application", conclut Laurence Demonet, qui se dit “satisfaite de cette élaboration commune et de l'appropriation par les partenaires de ce texte, qui a évolué au fil du temps".