L'apprentissage : un investissement jugé “rentable" par les entreprises

Selon les résultats d'une enquête[Réalisée en juin 2011 auprès de 1 500 entreprises signataires d'au moins un contrat d'apprentissage. [/footnote] menée par l'[Assemblée des Chambres françaises de commerce et d'industrie (ACFCI), 82 % des entreprises sondées avaient déjà embauché des apprentis et 88 % affirmaient y avoir recours de manière régulière. Pour 57 % de ces employeurs, le recours à l'apprentissage s'explique par un besoin de main-d'œuvre supplémentaire, là où 46 % considèrent que ce dispositif constitue un outil de pré-embauche efficace. Pour 25 %, la présence d'apprentis “apporte de la jeunesse à l'entreprise". Seules 2 % reconnaissent que les déductions fiscales sont à l'origine de ce recrutement.

Les entreprises rencontrent peu de difficultés à recruter des jeunes en apprentissage, 75 % des candidatures provenant des futurs apprentis eux-mêmes. Une démarche volontariste qui s'explique par le rôle majeur des CFA en termes de suivi. Avant de choisir leurs futurs apprentis, les entreprises rencontrent, en moyenne, entre deux et quatre candidats. D'ailleurs, 45 % des entreprises connaissant une rupture de contrat d'apprentissage n'avaient rencontré qu'un seul candidat.

Parmi les critères de sélection retenus, la motivation du jeune est plébiscitée par 84 % des employeurs, suivie par le “savoir être" (59 %). Le profil scolaire n'apparaît qu'en troisième position. Toutefois, beaucoup d'entreprises reconnaissent qu'elles rencontrent parfois des difficultés à offrir une véritable formation à leurs apprentis tant les titres et diplômes de ces derniers sont méconnus.

Reste que l'apprentissage est une formule “rentable", à en croire 75 % des employeurs sondés, qui jugent que le coût de l'accueil de l'apprenti est compensé par la valeur ajoutée qu'il apporte à l'entreprise. Cette observation est cependant plus nette pour les niveaux post-bac (79 % des entreprises satisfaites), que pour les niveaux CAP (qui ne sont “que" 69 % à s'estimer contentes du recours à l'apprentissage).

Les relations entre employeurs et CFA se révèlent également positives. 80 % des employeurs se considèrent satisfaits de la formation dispensée au sein de ces centres. Seules 5 % des entreprises répondent “non, pas du tout" à la question de la compatibilité entre formation et travail en entreprise. Par ailleurs, 80 % des entreprises jugent bonne la qualité de l'accompagnement des jeunes pendant leur parcours d'apprentissage.

90 % des entreprises estiment satisfaisantes les formalités liées à l'embauche et le soutien des CCI dans le processus de contractualisation et s'avouent favorables au système de déclaration en ligne des contrats d'apprentissage. Un résultat souligné comme “encourageant" par le commanditaire de l'enquête.