Publicité - Les professionnels privilégient les formations courtes
Par Nicolas Deguerry - Le 16 janvier 2013.
Des formations courtes et transversales qui profitent avant tout aux cadres, tel est l'enseignement majeur du rapport statistique sur l'emploi et la formation du secteur en 2009-2010, publié par l'Observatoire des métiers de la publicité et l'Afdas [ 1 ]Opca de la culture, de la communication
et des loisirs..
Où travaillent les 83 000 salariés du secteur de la publicité ? Pour plus de la moitié (56,8 %), dans les agences, qui représentent près des trois quarts des entreprises, et pour près d'un quart dans les régies publicitaires, qui totalisent 13,1 % des entreprises. Près de la moitié de ces entreprises sont situées en Île-de-France et plus des deux tiers comptent moins de 10 salariés.
Avantage aux cadres
Le taux moyen d'accès à la formation est de 27,3 % dans les agences de publicité et de 32 % dans les régies publicitaires. Ce taux est optimisé dans les entreprises de 50 à 299 salariés, s'élevant à 35 % pour les agences de publicité et 43,5 % dans les régies publicitaires. Favorable aux femmes en agence (29,8 % contre 24,2 %), il l'est également en régie (34,9 % contre 28,2 %) alors qu'elles représentent à peine la moitié (49,1 %) de l'effectif. Le nombre de bénéficiaires [ 2 ]Individus ayant suivi une ou plusieurs actions de formation dans l'année. s'accroît sensiblement entre 28 et 44 ans, tranche qui représente entre un cinquième et un tiers des formés. Ceci reste valable si l'on tient compte du poids respectif des salariés dans les différentes tranches d'âge, avec un taux d'accès à la formation chez les 32-35 ans de 35,5 % en 2010 dans les agences, 37,7 % en régie. Le déséquilibre le plus flagrant s'observe lorsque l'on tient compte de la CSP [ 3 ]Catégorie socioprofessionnelle. : le taux d'accès à la formation des cadres s'élève ainsi à 33 % en agence et 44,6 % en régie, contre 23 % et 27,5 % pour les Etam [ 4 ]Employés, techniciens et agents de maîtrise et seulement 3,2 % et 6,5 % pour les ouvriers.
S'agissant des dispositifs, le plan de formation est le plus sollicité puisqu'il représente près des trois quarts des actions de formation, suivi du Dif (18 %) et du contrat de professionnalisation (5 %). Alors que les cadres sont majoritaires pour le plan de formation, le Dif, le bilan de compétences et la fonction de tuteur, les employés et agents de maîtrise sont eux majoritaires pour le Cif et la période de professionnalisation.
Pour l'ensemble du secteur, les trois quarts des actions de formation se concentrent sur une très courte durée, comprise entre moins de huit heures et trois jours et, surtout, les actions de formation longues sont extrêmement marginales : 1,5 % de 150 à 400 heures, 1,8 % de 400 à 500 heures, 2,3 % de 500 à 1 200 heures et 0,8 % de 1 200 heures et plus. Qu'ils proviennent des agences ou des régies, les stagiaires suivent à 75 % des formations du domaine transversal (RH, informatique, commercial, etc.). Enfin, les formations au numérique représentent 14 % de l'ensemble des actions de formation.
À noter que le périmètre de l'étude est restreint aux seules entreprises qui ont fait appel à l'Afdas pour le financement des formations de leurs salariés. Ne sont donc pas comptabilisées les actions de formation des entreprises de plus de 10 salariés n'ayant pas fait le choix de l'Afdas pour le versement de leur contribution plan de formation.
Notes
1. | ↑ | Opca de la culture, de la communication et des loisirs. |
2. | ↑ | Individus ayant suivi une ou plusieurs actions de formation dans l'année. |
3. | ↑ | Catégorie socioprofessionnelle. |
4. | ↑ | Employés, techniciens et agents de maîtrise |