Édito de Novembre-Décembre 2020 – Qui a peur de l'intelligence artificielle ?

Au chapitre de l'innovation, l'intelligence artificielle a le vent en poupe. Né dans les années 1950, le concept est longtemps resté cantonné aux sphères de la recherche fondamentale. Ce n'est plus le cas aujourd'hui et on ne compte plus les levées de fonds destinées à faire émerger la prochaine licorne. Petit tour du côté des dernières avancées d'OpenAI.

Par - Le 18 novembre 2020.

Quel sujet choisir pour ce vingtième édito de la lettre de l'innovation, dernier numéro de l'année 2020 ? À partir des mots clés « online learning », le générateur d'idées ContentRow nous suggère d'explorer le voisinage entre « Sexe, mensonges et formation en ligne. » Trop racoleur ? Une deuxième suggestion propose d'approfondir ces « 10 choses que la formation en ligne a en commun avec Donald Trump. » Trop alternatif ? Un troisième conseil recommande d'inventorier les « 5 façons dont le coronavirus a changé la manière dont nous pensons la formation en ligne. »

Essayons de tirer le fil avec quelques arguments choc…

  1. L'argument inclusif : quand la formation en ligne limite le décrochage
  2. L'argument pratique : confinez utile avec la formation en ligne !
  3. L'argument d'autorité : le jour où la formation en ligne est devenu la norme
  4. L'argument économique : le vrai coût de la continuité pédagogique
  5. L'argument pédagogique : l'indispensable refonte de l'ingénierie de formation

D'une idée de sujet fournie par une intelligence artificielle, nous avons humainement déduit cinq possibilités de développement. Elles restent à écrire. La question de savoir qui va tenir le clavier est posée par la montée en puissance du modèle de langage GPT-3, développée par le spécialiste mondial de l'intelligence artificielle OpenAI[ 1 ]Fondée en 2015 sous la forme d'une association à but non lucratif, OpenAI s'est transformée en entreprise à but lucratif en mars 2019. Elle est présidée par Elon Musk et Sam Altman..

Commercialisée par différents acteurs, la création de contenus automatisée est déjà une réalité. Elle a été testée par le quotidien britannique The Guardian à une échelle grand public avec un éditorial entièrement rédigé par un robot. Le résultat est arrivé sous la forme de huit propositions d'environ quatre feuillets répondant à la commande du Guardian : « pourquoi les humains ne devraient pas avoir peur de l'intelligence artificielle ? »

Le secrétariat éditorial du quotidien britannique s'est alors contenté de sélectionner les meilleurs passages de chacune des propositions et de les ré-organiser, avec ce constat à la clé : « l'édition de l'éditorial GPT-3 n'a pas été différente de l'édition d'un éditorial rédigé par un humain. […] Et cela a pris globalement moins de temps que pour bien des éditos humains. »

Ce vingtième édito de la lettre de l'innovation était donc le dernier rédigé par un humain. ?

Ce qui nous ramène à un autre sujet proposé par ContentRow :

« Devriez-vous vous inquiéter pour votre travail si vous êtes dans la formation en ligne ? »

GPT3 - L'IA va-t-elle remplacer les développeurs ?
Le Youtuber Greg Raiz rappelle les différentes catégories d'intelligence artificielle. En tant qu'application « pré-entrainée », GPT (Generative Pre-Training) appartient à la catégorie des « machines réactives. » Elles observent l'environnement et réagissent. La puissance de GPT-3 repose sur sa capacité de traitement de données réellement massives (175 milliards de paramètres). Reste que le plus souvent, GPT-3 parvient à concevoir une base de départ et non un produit fini. La notion de qualité est étrangère à GPT-3, raison pour laquelle l'intelligence humaine reste indispensable.

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Notes   [ + ]

1. Fondée en 2015 sous la forme d'une association à but non lucratif, OpenAI s'est transformée en entreprise à but lucratif en mars 2019. Elle est présidée par Elon Musk et Sam Altman.