Le ministère du Travail proposait le 20 mai 2022 en partenariat avec Centre Inffo un webinaire d’information à destination des employeurs souhaitant recruter un apprenti ou un salarié en contrat de professionnalisation.

Recrutement en alternance : par qui se faire aider ?

A l'occasion de la première semaine de l'alternance organisée par Pôle emploi, le ministère du Travail proposait, en partenariat avec Centre Inffo, un webinaire d'information avec de nombreux conseils pratiques à destination des employeurs souhaitant recruter un apprenti ou un salarié en contrat de professionnalisation, vendredi 20 mai.

Par - Le 24 mai 2022.

L'alternance se porte mieux que jamais. Les chiffres de l'apprentissage ont battu des records avec + 39 % de contrats en 2021 dans le privé par rapport à 2020, tandis que les contrats de professionnalisation affichaient une croissance de + 7 % sur la même période. « Malgré ces bons chiffres, certaines entreprises ne connaissent pas encore ces contrats en alternance et c'est particulièrement [à elles] que ce webinaire est dédié », a introduit Jean-Philippe Cépède, directeur juridique Centre Inffo, qui animait ce rendez-vous.

Comment trouver le bon alternant ?

Il peut être compliqué de savoir où et comment proposer son offre d'alternance. Laetitia Le Roy, chargée de mission à la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP), a présenté plusieurs acteurs vers lesquels peuvent se tourner les employeurs lors de cette étape : Pôle emploi et les missions locales, mais aussi le réseau des Carif Oref ou les Dreets qui pilotent les cellules régionales d'accompagnement des jeunes sans contrat d'apprentissage. « N'hésitez pas non plus à contacter les CFA dans votre région qui forment des jeunes dans une activité qui vous intéresse. Enfin, une dernière source : les jeunes qui ont bénéficié d'une prépa-apprentissage », a-t-elle détaillé.

Les opérateurs de compétences (Opco), nouveaux acteurs de l'apprentissage, sont aussi un appui non négligeable pour les entreprises et proposent des ressources et une offre de services dans ce domaine. « Nous avons le rôle aussi [d'informer notamment] les toutes petites entreprises pour les aider à identifier l'offre de formation possible », a complété Fabien Roullet, directeur des opérations chez l'Opco EP. Certain de ces acteurs peuvent en outre proposer des dispositifs complémentaires. « [L'alternant] peut également bénéficier d'une immersion professionnelle en amont, qui va [lui] permettre de conforter son projet professionnel avant de s'engager dans la signature du contrat et dans la formation », a illustré Catherine Poux, directrice des services aux entreprises à Pôle emploi.

Par qui se faire aider lors de la conclusion du contrat ?

L'employeur pourra ensuite s'appuyer sur le centre de formation d'apprenti (CFA) pour respecter les obligations liées à la conclusion du contrat d'alternance, a exposé Tristan Gillouard, directeur de l'apprentissage à la CCI  (chambre de commerce et d'industrie) Ile-de-France. Le CFA pourra l'aider tant pour déterminer le bon niveau de formation, que l'adéquation des missions en entreprise avec le référentiel du diplôme, ou le niveau de rémunération de l'apprenti. « L'entreprise peut aussi désormais donner mandat au CFA pour effectuer en son nom les formalités de transmission à l'Opco à la fois du contrat d'apprentissage et de la convention de formation », a-t-il souligné.

« N'hésitez-pas, les services de l'Etat sont à votre service […] pour répondre à toutes vos questions sur l'alternance », a enfin conclu Axel Cournède, adjoint à la cheffe de mission alternance et accès à la qualification à la DGEFP. Celui-ci a rappelé que l'Etat avait participé avec ses partenaires à la mise en place de services numériques dont peuvent se servir les entreprises recrutant en alternance (La bonne alternance, 1jeune1solution) et qu'une nouvelle aide est en vigueur jusqu'au 31 décembre pour l'embauche d'un demandeur d'emploi de longue durée en contrat de professionnalisation.