Atelier « Former pour un retour à l’emploi » avec, notamment, de gauche à droite, Patrice Guézou (Centre Inffo), Jean-Marie Marx (Haut commissariat aux compétences et à l’inclusion par l’emploi), Valérie Debord (Grand-Est), Océane Charret-Godard (Bourgogne-Franche Comté).

Les bonnes pratiques formation et orientation à l’honneur au Congrès des Régions

Le congrès de Régions de France, qui s’est tenu lundi 30 septembre et mardi 1er octobre à Bordeaux, a été l’occasion de présenter des expériences réussies en matière d’orientation et de formation.

Par - Le 02 octobre 2019.

Le congrès de Régions de France s’est tenu lundi 30 septembre et mardi 1er octobre au parc des Expositions de Bordeaux, et l’orientation comme la formation ont été au cœur d’une partie des débats. En particulier l’après-midi du premier jour où  deux ateliers « Former pour un retour à l’emploi » et « Je suis lycéen, apprenti, étudiant : comment serai-je informé par les régions et orienté vers les métiers et filières d’avenir » ont permis à certaines régions de présenter leur travail dans ces domaines. Objectif : dégager des bonnes pratiques, des axes de réflexion et des pistes de travail. Ils ont aussi été l’occasion de prises de paroles politiques.

Appel à un vrai acte de décentralisation

En matière d’orientation, Valérie Debord, vice-présidente de la région Grand-Est, a par exemple appelé à « un vrai acte de décentralisation pour que les régions puissent mieux faire le lien entre territoires, entreprises et éducation », souhait largement partagé par les participants. Côté formation, certains intervenants ont aussi fait passer quelques messages, à l’image de Georgette Bréard, vice-présidente de la région Bretagne. « Il faut plus de souplesse pour répondre rapidement aux besoins en compétences des entreprises et des territoires. On doit pouvoir expérimenter et innover », a-t-elle assuré. « D’autant que les publics qui sont au cœur des actions de formation des régions sont les plus éloignés de l’emploi », a relevé Océane Charret-Godard, vice-présidente de la région Bourgogne Franche-Comté.

Formations sur mesure

Mais au-delà de ces considérations, les échanges ont donc permis d’identifier de bonnes pratiques, des dispositifs formation innovants qui fonctionnent dans certaines régions. La région Normandie a par exemple présenté « la belle histoire de Dany ». Ce parcours d’une trentenaire, ancienne serveuse accompagnée dans son projet professionnel. Elle suit désormais une formation en chaudronnerie. Cet exemple révèle la capacité de la Région à identifier les besoins des entreprises de son territoire et à former de la main-d’œuvre en conséquence, même initialement très éloignée de ces métiers.

Côté Centre-Val de Loire, on a mis en lumière l’exemple de Ferrotract, qui fournit des locomotives, des wagons et du personnel pour conduire les trains dans toute la France. Confrontée à des difficultés de recrutement, l’entreprise a monté une formation spécifique avec la Région et Pôle emploi. En Pays de la Loire, c’est la société Dégomme, spécialisée dans le nettoyage de traces de chewing-gum, qui a pu bénéficier du dispositif « parcours TPME » : un CDD de 6 mois suivi d’une période d’essai supplémentaire, puis d’un CDI, soit l’assurance de pouvoir former un collaborateur sans la contrainte d’une embauche ferme dès le départ, avec le risque que le salarié ne convienne pas.

Orientation concertée

Quant à l’orientation, la région Auvergne Rhône-Alpes a détaillé le déroulement de rencontres organisées en mai à Lyon. Elles ont réuni 450 professionnels à l’issue d’une consultation menée auprès de 14 000 habitants. À la Réunion, on a tenté de permettre aux jeunes de « faire de leur passion un métier », les encourageant notamment à se tourner vers les métiers de l’audiovisuel ou du numérique, secteurs porteurs sur l’île. L’Occitanie a présenté le fonctionnement de ses Maisons de l’orientation, réparties sur tout son territoire. Elles jouent la carte de la proximité, avec les publics ciblés comme avec les entreprises.

Toutes ces expériences ont ensuite été détaillées par ceux qui les ont portées, et le public présent — professionnels de l’orientation et de la formation, pour la plupart — a pu poser des questions et entamer un dialogue sur chaque thème, repartant probablement avec des idées à transposer…