Patrick

Bernasconi

Par - Le 21 décembre 2007.

Patrick Bernasconi, 51 ans, président depuis mars 2005 de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), a été désigné par Laurence Parisot, présidente du Medef, comme chef de file de la délégation patronale pour conduire les négociations sur la représentativité et le financement des syndicats, qui débuteront prochainement.

La négociation conduite par Patrick Bernasconi portera sur la transparence financière, le financement du dialogue social, la représentativité syndicale et le développement de l'espace contractuel.

Du “pain sur la planche" pour ce militant de longue date, à l'origine du “Manifeste des travaux publics" de 2004, programme d'action de la FNTP. Normand originaire du Cotentin, Patrick Bernasconi est chef d'entreprise depuis vingt ans, diplômé de l'École spéciale des travaux publics, et à la tête de quatre entreprises de travaux publics, dont deux hors métropole.

Cet habitué de la négociation de branche compte bien mettre à profit son expérience pour moderniser le dialogue social. “Les critères de représentativité décidés voici vingt ans ne sont plus à l'ordre du jour.

Certes, les nouveaux critères proposés ne font pas l'unanimité : nombre d'adhérents, résultats aux élections professionnelles, etc. Ce qui est certain, c'est que nous n'avons pas intérêt à avoir un monde syndical aussi contesté, si nous voulons un jeu plus libre et plus efficace pour le dialogue social."

S'agissant du financement, Patrick Bernasconi se déclare en faveur de “comptes certifiés au sein des branches, et pour les syndicats de salariés aussi".

“Il est impossible de moderniser le dialogue social si on n'est pas dans la transparence" affirme-t-il.

Pour le président de la FNTP, “les cotisations doivent demeurer le socle du financement des syndicats avec des contreparties financières d'État pour leur investissement dans les CESR et des systèmes de prévoyance. L'idée est de parvenir à une représentativité et à un financement solides qui ouvrent la voie vers l'anticipation du changement et à une autonomie de l'effort contractuel", évitant à l'État d'intervenir.

Renée David-Aeschlimann