Jean-Patrick Gille, président de l’Union nationale des Missions locales

« Consolider le réseau et renforcer la culture commune » (Jean-Patrick Gille)

Les Rencontres nationales du réseau des Missions locales s'ouvrent aujourd'hui 9 mai à Montpellier pour deux jours de conférences-débats et d'échanges autour des enjeux et des questionnements pour le service public territorial de l'insertion.

Par - Le 09 mai 2019.

« Aussi bizarre que cela puisse paraître, 37 ans après leur création, ce qu'est une Mission locale n'est défini nulle part. » Ainsi Jean-Patrick Gille, président de l'Union nationale des Missions locales (UNML), introduit-il ce qu'il perçoit comme le « sujet central » des rencontres 2019 du réseau : « montrer qu'il y a une mission et une culture communes ».

 

Souplesse

La difficulté de l'exercice peut se deviner à travers le sous-titre de l'événement : " Service public territorialisé de l'insertion des jeunes ". Dans cette définition où chaque mot compte, transparaît ce qui fonde, selon Jean-Patrick Gille, la « force » du réseau : des structures de proximité qui s'adaptent aux réalités locales. Que cette territorialisation soit parfois mal comprise, car jugée source de contraste et d'hétérogénéité, est pour le président de l'UNML un véritable contresens : « ce ne sont pas les Missions locales qui ne fonctionnent pas de la même manière mais le marché de l'emploi ! » Et d'insister : « notre capacité d'adaptation est notre plus-value, il faut acter le dualisme du marché du travail, qui n'est pas le même à Saint-Denis dans le 93 qu'à Mende en Lozère ». On l'aura compris, à la rigidité d'une organisation uniforme, Jean-Patrick Gille oppose volontiers la souplesse du « cadre commun de référence » dont s'est doté le réseau pour asseoir son offre de service.

Jusqu'à 29 ans ?

Au-delà de ce fil rouge, c'est aussi un réseau récemment questionné sur son positionnement (voir notre article) et son financement (voir notre article) [ 1 ]À noter que la question des financements est au cœur de l'assemblée générale de l'UNML du 9 mai, tenue avant l'ouverture des rencontres., qui va avoir à cœur de montrer que le volontarisme de l'action l'emporte sur le piège de la ligne défensive. En écho aux conférences-débat thématiques qui rythmeront les rencontres, Jean-Patrick Gille plaide : « qu'il s'agisse de primo-demandeurs en découverte du monde du travail, de décrocheurs, de jeunes faiblement qualifiés ou de personnes en situation de handicap physique ou social, confiez-nous tous ceux qui ont besoin d'un accompagnement spécifique ! » Tous ? « Pourquoi ne pas repousser la barrière de 25 à 29 ans ? On l'a fait bien fait pour l'apprentissage... », rappelle-t-il

Notes   [ + ]

1. À noter que la question des financements est au cœur de l'assemblée générale de l'UNML du 9 mai, tenue avant l'ouverture des rencontres.